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Le jeune homme est parti d'un constat simple : il n'y a actuellement aucun moyen d'arrêter rapidement les saignements en dehors de la réalisation d'un point de compression sur la blessure. Il a donc travaillé sur un produit capable de le faire en temps record. Et les résultats des tests sont allés bien au-delà de ses premières espérances. Baptisée " VetiGel ", la substance gélifiée, dont la mise au point a nécessité quatre années de développement, se compose principalement de polymères contenus dans une plante hémophile dont le nom n'a jamais été révélé. Ces polymères sont capables de former une sorte de pellicule adhésive sur la plaie, ce qui permet non seulement de stopper l'écoulement du sang en quelques secondes mais également de stimuler le processus naturel de cicatrisation. Appliqué directement sur la peau ou sur les organes, le gel " miracle " agit en 15 secondes à peine. Il fonctionne aussi bien sur les petites coupures que sur les grosses blessures et les hémorragies, qu'il arrête en 5 à 10 minutes. Dans un premier temps, il provoque un point de pression sur la blessure. Cette action a pour résultat l'arrêt immédiat du flux de sang. Simultanément, la couche de tissu adhésif libère des composants biocompatibles pouvant être absorbés directement par le corps. Ces éléments se lient entre eux et accélèrent notamment la production de fibrine, une protéine filamenteuse intervenant dans la coagulation sanguine, et donc la cicatrisation. Très encourageants, ces premiers résultats ont été observés sur des rats, puis des porcs. D'ailleurs, comme son nom l'indique, le " VetiGel " est commercialisé à destination des vétérinaires par une petite entreprise de biotechnologie de Brooklyn que Joe Landolina a fondée.Le jeune inventeur espère pouvoir d'ici peu reproduire les tests directement dans des cliniques vétérinaires puis dans des hôpitaux. Son objectif est ambitieux : il souhaiterait que son produit puisse traiter les brûlures, voire même régénérer les organes, et qu'il se retrouve dans chaque ambulance, chaque salle d'opération, chaque sac de maman et chaque ceinture de soldat. Le " VetiGel " intéresserait d'ailleurs l'armée américaine, car il ne nécessite pas de conditionnement spécifique, ni de formation pour apprendre à l'utiliser étant donné qu'il se conserve dans une seringue à température ambiante. Avant d'être fabriqué à grande échelle et commercialisé pour un usage chez l'Homme, le produit doit cependant recevoir le feu vert de la Food and Drug Administration. Les essais sur les humains vont démarrer sous peu.