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Le Dr Lieberman déplore que la maladie mentale soit systématiquement invoquée lors de fusillades. Sans mentionner de noms, l'auteur du billet vise évidemment Donald Trump. Dans une première allocution suite aux tueries, le président avait en effet pointé du doigt les troubles psychiatriques, les jeux vidéo et internet. Une manière classique de détourner l'attention des vraies problèmes, à commencer par la législation inefficace en matière de port d'armes et la culture de la haine.L'association professionnelle National Council for Behavioral Health a récemment mené une enquête sur les motivations des auteurs de fusillades. Il en ressort qu'à peine 25% de ceux-ci constituent des patients psychiatriques que la maladie mentale a poussé à commettre l'impensable. Ce groupe relève de certains tableaux psychiatriques, dont la psychose, les troubles de l'humeur et le TSPT. Pour les 75% restants, d'autres facteurs entrent en ligne de compte : idéologie, insatisfaction professionnelle, isolement social...Le Dr Lieberman aligne ainsi une série d'arguments qui nous rappellent de ne pas blâmer les seuls troubles psychiatriques dès qu'une fusillade a lieu. Les troubles concernés touchent ainsi autant les hommes que les femmes, alors que les auteurs de tueries de masse sont toujours des hommes. Qui plus est, les troubles psychiatriques et les crimes sont tout aussi fréquents dans d'autres parties du monde, mais ce n'est qu'aux États-Unis que les incidents font autant de victimes mortelles. Il faut donc aussi regarder du côté de l'accessibilité des armes, plaide le psychiatre américain. Ce dernier craint que les patients psychiatriques soient de plus en plus mal compris et que l'on invoque la maladie mentale dès qu'un acte de violence est commis.Dans un communiqué, l' American Psychiatric Association a déclaré se ranger du côté de cette argumentation, mais Trump persiste et signe. Au lendemain du vent de protestation, le président a de nouveau asséné qu'il n'interdirait pas les armes de guerre. Tout au plus dit-il vouloir les rendre moins accessibles aux patients psychiatriques.