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L'épreuve de sélection n'a posé aucun problème, confirme le doyen de la Faculté de médecine de l'ULB, Marco Schetgen. La raison est simple : 94 étudiants ont présenté le concours alors que l'ULB disposait de 115 places. "Tous les étudiants ont été retenus." En dentisterie, la situation est presque aussi sereine avec 32 places pour 32 étudiants. On peut vraiment parler de sérénité dans ces conditions, précise le doyen. Qui plus est, "les résultats de l'épreuve corroborent assez parfaitement les résultats obtenus pendant l'année. Si l'on réalise un classement des étudiants, on obtient un ordre assez similaire." Connaissant les conditions très favorables, il nous revient que les étudiants n'auraient pas forcément bossé à 100%. Il faut dire que le concours de sélection porte sur les mêmes branches que le 2e quadrimestre. Sont donc exclues la mathématique, la biologie, la physique, pour ne conserver que des cours de sciences médicales comme l'anatomie, la physiologie, etc. Le test en choix multiple (puisque tel était le désir du ministre de tutelle) a encore facilité les choses. "Bien que les doyens soient plutôt favorables à un examen d'entrée, je dois dire que tout s'est bien passé, étant donné les conditions d'examen."Une situation guère comparable à l'Université de Namur où environ 300 candidats concouraient pour quelque 135 places. Yves Poumay, doyen de la Faculté de médecine de Namur, a été peu disert. "Aucun chiffre ne sera disponible avant septembre, vu que des attestations restent en suspens et que leur attribution ne sera faite qu'à ce moment-là", nous a-t-il répondu. Concernant l'ambiance, le doyen précise que "tout le monde (professeurs, administratifs et étudiants) s'est efforcé et contraint à respecter la sélection établie par le décret de la CFWB et le cabinet Marcourt. Bien sûr, comme dans tout système de sélection, il y a des situations dramatiques, mais qui le sont d'un point de vue purement individuel..."A Mons, 500 jeunes s'étaient inscrits en 1er BAC pour 67 attestations disponibles. Fort "heureusement", plusieurs étudiants ont été réorientés ou "allégés" (comme le veut la formule) en janvier et, au final, il y avait environ des futurs numéros Inami disponibles dans un rapport de un à trois, selon le secrétariat. Un chiffre que le doyen Sven Saussez s'empresse de tempérer : "Une communication globale sera faite demain ce mercredi par le doyen Vanpee. Ce seront des chiffres globaux et non par université, car publier des chiffres par faculté risque de produire des déplacements de population. Les étudiants risquent en effet de s'inscrire là où ils croient avoir le plus de chance. Ce sont des mouvements non relevants puisqu'on ignore le nombre d'inscrits."Pour le reste, le doyen Saussez estime que l'épreuve s'est bien passée. Comme à l'ULB, il y a une belle corrélation entre les étudiants qui réussissent en janvier et a fortiori en juin et l'épreuve elle-même. Le Pr Saussez, qui est favorable à l'examen en fin de 1er BAC, plus social et plus propice à l'égalité des chances, veut donner 2 ou 3 ans au système pour faire ses preuves. "Un examen d'entrée à la Flamande sur des matières d'humanités favorise les étudiants huppés qui proviennent de régions favorisées. En France, il y a un examen au bout d'une année commune qui détermine ensuite les plus aptes à la médecine, ou d'autres disciplines comme les sage-femmes..."