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C'est Christina Tussey, une infirmière clinicienne spécialisée, qui a eu l'idée de cette recherche. Sur 198 femmes suivies, toutes sous péridurale, les 107 qui ont utilisé le ballon cacahuète pendant l'accouchement ont constaté une réduction d'environ 40 minutes de leur temps de " travail ", comparativement à celles qui n'ont pas eu accès à cet accessoire. L'usage de la " peanut ball " a permis d'écourter en moyenne de 29 minutes la durée de la première phase (des premières contractions jusqu'à la dilatation complète du col de l'utérus) et de 11 minutes la seconde (l'expulsion du bébé par voie basse). Ce résultat s'explique par le fait que les mouvements spécifiques exécutés avec un ballon cacahuète lors de l'accouchement, comme s'asseoir à califourchon autour de ce ballon, facilitent le changement de positions des femmes en plein travail, ce qui accélère la circulation sanguine et la descente du foetus, favorise l'élargissement du bassin et l'ouverture du col, et soulage les douleurs des contractions. Des avantages conséquents car, souvent, la péridurale réduit les capacités ambulatoires de la future mère, l'empêche de bien pousser pendant les contractions, prolonge la durée de l'accouchement, augmente les risques de complications et accroît le besoin de césarienne. Or, l'étude a aussi montré que l'utilisation du ballon en forme allongée de coquille d'arachide est corrélée avec un plus grand nombre d'accouchements par voie basse et par conséquent avec moins de recours à la césarienne (10% vs 21% chez les femmes sans ballon). Une donnée d'autant plus intéressante que 90% des femmes ayant eu une première césarienne en subiront une autre lors de l'accouchement suivant. Autre avantage non négligeable du ballon cacahuète : son prix peu élevé, d'environ 25 euros. Alors que la césarienne entraîne des coûts de santé importants, le ballon permet plutôt de réduire la facture de l'accouchement. " Pour les futures mères, c'est donc une alternative à faible risque qui aide à encourager le travail prénatal en cas de péridurale, qui raccourcit la durée de l'accouchement et qui est tout à fait abordable ", commente Emily Botsios, co-auteure de l'étude et infirmière dans le même établissement que Christina Tussey.