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Aujourd'hui, et alors que le démarrage de la campagne de vaccination anticovid est imminent, AADM ne peut que constater qu'il n'existe toujours pas de cadre financier clair, ce qui, sur le terrain, plonge les prestataires dans le flou total. Le gouvernement savait pourtant déjà l'année dernière qu'une nouvelle campagne de vaccination suivrait à l'automne. Pendant les mois d'été, les organisations professionnelles de médecins généralistes et de pharmaciens ont travaillé d'arrache-pied pour mettre en place la logistique de cette nouvelle campagne de vaccination. Le fait qu'il n'y ait aujourd'hui aucune clarté sur le cadre juridique est un manque de respect pour les médecins généralistes qui font tout leur possible depuis des années pour assurer la santé publique. Parce que les autorités compétentes n'ont pas pris leurs responsabilités à temps, le terrain est aujourd'hui livré à lui-même. Les médecins généralistes qui choisissent de vacciner en équipe ont besoin d'avoir une certitude quant au volet financier, par exemple pour pouvoir payer une infirmière de pratique.L'AADM a fait, à plusieurs reprises, des propositions basées sur le principe d'une égalité de traitement pour tous les vaccinateurs, et d'une rémunération équitable. Ainsi, concrètement :- Un honoraire de 3,22 euros pour le vaccin via le pharmacien si celui-ci ne l'administre pas lui-même (le médecin commande et récupère les vaccins auprès du pharmacien).- Un remboursement de 15,50 euros pour la gestion d'un vaccin covid ou antigrippe par un médecin, un pharmacien ou un infirmier. Cette disposition n'est pas cumulable avec d'autres remboursements de la nomenclature. Cela peut se faire soit lors de moments de vaccination organisés dans le cabinet, soit lors d'un moment de vaccination collective, soit dans un centre de vaccination.- Si la vaccination contre la grippe ou le covid se fait lors d'une consultation régulière avec le médecin, c'est la nomenclature de la consultation qui s'applique.Pour l'AADM, la campagne doit être fondée sur un modèle de coopération équitable. L'AADM plaide donc pour que chaque vaccinateur, quel que soit celui qui administre le vaccin, soit remboursé de manière égale. Puisque les pouvoirs publics laissent aux acteurs de terrain la possibilité de s'organiser comme ils l'entendent, l'AADM souhaite également que toutes ces initiatives soient remboursées de manière égale.