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"Nos enquêteurs sont allés visiter 25 grands hôpitaux belge pour la tester et leur conclusion est sans appel : par manque d'aération ou de présence d'une ventilation efficace, il y a un réel problème de renouvellement de l'air intérieur dans la plupart des hôpitaux visités", explique Testachats. Pour réaliser son enquête, l'association de consommateurs a déployé ses enquêteurs mystères armés d'un appareil professionnel de mesure du CO2 dans dix hôpitaux en Région flamande, dix en Région wallonne et cinq dans la Région de Bruxelles-Capitale.Les mesures ont été réalisées à la réception des hôpitaux, dans trois salles d'attente, à la cafétaria, dans les couloirs, les ascenseurs et les toilettes, sachant que le seuil de concentration retenu était de 800 ppm, sur base des recommandations du Conseil supérieur de la santé. Les parties des hôpitaux destinées à la chirurgie et aux chambres des patients n'ont pas été visitées, précise Testachats.Sur les 25 établissements testés, seuls trois ont tous leurs résultats en-dessous des 800 ppm, ce qui indique que l'air y semble assez bien renouvelé, pointe l'étude. En revanche, sept hôpitaux présentent des mesures qui dépassent les 800 ppm (et souvent même les 1.000 ppm) dans plus de la moitié de leurs locaux, ce qui semble indiquer que l'air intérieur y est trop peu renouvelé.C'est aux réceptions que les mesures de CO2 les plus basses ont été observées, sans doute parce qu'en général, elles se trouvent près de la porte d'entrée. Et c'est dans les cafétérias que l'on a mesuré les taux de CO2 les plus élevés, vu l'impossibilité de garder son masque puisque l'on y mange et l'on y boit."La crise covid nous a fait réaliser que des microbes et des polluants contaminent l'air que nous respirons et que ceux-ci peuvent avoir un impact négatif sur notre santé. La qualité de l'air est dès lors devenue une question importante de santé publique", souligne l'organisation de consommateurs. "Il est apparu essentiel de la contrôler et de l'améliorer, notamment et surtout dans les établissements de soins comme les hôpitaux. C'est malheureux, car on se rend à l'hôpital pour se faire soigner, pas pour y tomber malade. Une attention toute particulière devrait donc être apportée par les établissements de soins à la qualité de l'air intérieur."Selon l'agence Belga, Testachats a transmis les résultats de son enquête au ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, à qui elle demande de s'emparer du sujet.