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Une ministre fraîchement arrivée, accompagnée d'une équipe tout aussi neuve mais manifestement pas toujours correctement informée. Il semblait que Maggie De Block était en phase avec les syndicats de pharmaciens, mais cette belle unanimité a été torpillée par l'Inami. Car c'est bien la date fixée par l'Institut qui sera retenue, malgré les pressions de l'APB et d'Ophaco. L'application de la mesure se fera donc de manière plus précoce, et non à la date envisagée par les pharmaciens - et manifestement aussi par Maggie De Block.Rappelons que la TàU ne concerne que les formes orales solides des médicaments remboursables délivrés aux résidents de MRS/MRPA en séjour de longue durée. Le pharmacien peut choisir comment délivrer ces médicaments (par conditionnement original, sous forme de blister ou à l'unité sous forme de PMI (manuelle ou automatisée)).Il faut chercher les raisons de cette hâte dans les conséquences financières qu'aurait eue une application plus tardive de la mesure. La TàU doit permettre de dégager 10 millions d'économies par an, ce qui implique qu'un report de trois mois de son entrée en vigueur "coûte" 2,5 millions. Un déficit qui serait alors imputé au corps pharmaceutique.Le pharmacien qui délivre des médicaments à des résidents de MRS/MRPA percevra un "honoraire hebdomadaire forfaitaire" par résident. Dans un premier temps, le montant de cet honoraire avait été fixé à 2,65 euros (HTVA) par l'Inami. Mais les calculs réalisés pour parvenir à ce montant ne correspondaient pas à ceux de l'APB. Répondant aux demandes de l'APB, l'Inami a finalement accepté de refaire ses calculs. Résultat : 2,90 euros HTVA. Certes, c'est 10% de plus que le montant initial, mais ce montant reste toutefois inférieur au montant calculé par l'APB. Il a été convenu, d'une part, de comparer les deux modes de calcul et de prendre une décision définitive en janvier et, d'autre part, d'évaluer l'honoraire au terme d'une période de six mois.