Spleen des médecins : l'Absym a sondé ses membres

De prime abord, constatons que 90% des répondants ont le statut d'indépendants et compte le conserver. Plutôt très occupés, les médecins sont environ 50% à travailler entre 40 et 60 heures. Un sur trois travaille plus de 60 heures. Près de 50% souhaitent d'ailleurs maintenir leur horaire hebdomadaire à plus de 40 heures dont 5 à 15 heures sont consacrées aux tâches administratives (et même 15 à 25 heures pour 17% d'entre eux).60% préfèrent la rémunération à l'acte et 10% au forfait. Un quart des participants (26 %) sont favorables à un modèle mixte avec une rémunération pour moitié à l'acte et pour moitié au forfait.54% estiment qu'ils ne sont pas rémunérés de manière adéquate par rapport à leur charge de travail et leurs responsabilités. " Six participants sur dix pensent que d'autres praticiens d'une profession libérale ayant un niveau de formation similaire ont des revenus plus élevés. "59% rejettent l'idée d'accepter de nouveaux patients, 22% pensent que c'est une bonne idée et 19% n'ont pas d'opinion.Seuls 11% des sondés estiment que Vandenbroucke respecte la profession " libérale " du médecin. 89% estiment que le ministre de la Santé publique n'est pas à la hauteur. Près de neuf médecins sur dix sont opposés à une médecine étatique de type NHS britannique. Face à l'évolution du paysage hospitalier avec des hôpitaux académiques (HA) de plus en plus grands, " 29% sont favorables au maintien du nombre de lits universitaires, tandis que 17 % préféreraient voir ce nombre diminuer. Plus d'un quart des participants (27%) pensent que les HA et les grands hôpitaux suprarégionaux devraient pouvoir se faire concurrence. Pour 42% des répondants, certaines fonctions doivent rester strictement limitées aux HA. "Les départements qui doivent rester attachés à un HA sont les suivants : transplantations (86%), cardiochirurgie pédiatrique (73%), oncologie pédiatrique (70%), onco-hématologie pédiatrique (59%), protonthérapie (58%), chirurgie du sarcome 49%), carbonethérapie (42%) et détermination de l'ADN (31%).Les autres enseignements de l'enquête concernent le manque de respect des autorités pour les médecins solos (15%), le sentiment que ces mêmes autorités discriminent les médecins spécialistes extra-hospitaliers (68%). 15% estiment " que les autorités devraient obliger les MG qui débutent à s'installer dans une commune ou une zone à faible densité de MG ". 27% des répondants souhaiteraient réintroduire le certificat pour les absences d'un jour, en contradiction complète avec la décision de Frank Vandenbroucke. Plus de la moitié sont contre une vaccination par les pharmaciens sauf (15%) dans le cas du covid-19. Enfin, la moitié des sondés a identifié des signes de burn-out parmi eux.