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"C'est particulièrement vrai pour les mères, dont le taux d'initiation d'une consommation d'antidépresseurs est de 4,7%, contre 2,9% pour le reste des femmes", souligne la mutualité. L'enquête indique aussi que 54% des mères wallonnes d'un enfant de moins d'un an et 28% des pères d'un enfant de moins d'un an présentent une haute probabilité de dépression.Solidaris ajoute que les femmes sont particulièrement à risque de présenter une dégradation de leur santé mentale, a fortiori lorsqu'elles sont aidantes proches, ont perdu leur emploi, ont été victimes de violences ou ont rencontré des difficultés avec le personnel soignant.Selon Solidaris, il existe des leviers d'action. La mutualité plaide par exemple pour l'extension du congé de maternité à 21 semaines, l'augmentation du nombre de places en crèche et le refinancement de l'aide à domicile pour les parents. Elle demande aussi qu'un screening systématique pour la dépression post-partum soit instauré et que la santé mentale du co-parent soit intégrée.Elle souhaite en outre une généralisation de l'éducation à vie relationnelle, affective et sexuelle (Evras), un renfort du financement des centres de planning familial, une pérennisation du droit l'IVG et, de manière générale, que l'accès aux soins de santé soit amélioré.La mutualité demande enfin l'élaboration d'une loi-cadre sur l'ensemble des violences basées sur le genre, la création d'un fonds spécifique pour les victimes et la traduction du rapport du Sénat sur les violences gynécologiques et obstétricales en textes de loi.BELGA