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Pour utiliser réellement la plateforme d'échange des données médicales eHealth, il faut impérativement l'accord du patient. C'est ce qu'on appelle " l'opt-in ". Le patient ne doit toutefois pas donner son accord sans savoir ce que cela implique. Généralistes, pharmaciens... L'autorisation s'avère nécessaire si vous souhaitez savoir, via la plateforme eHealth, quel hôpital a enregistré les rapports cliniques ou les résultats d'analyse d'un patient dans son réseau propre (au sein du hub).Un médecin a également besoin de cette autorisation pour établir un SUMEHR et le pharmacien, pour utiliser le Dossier pharmaceutique partagé. Atteindre le quart de la population Frank Robben, le patron d'eHealth, déclarait mercredi soir, lors du débat sur le DMI à Halle, que 5% de la population a d'ores et déjà marqué son accord à l'utilisation de leurs données. C'est encore peu, mais cela devrait sensiblement évoluer dans le courant de l'année. La feuille de route d'eHealth place la barre autour des 2,7millions, à savoir un quart de la population qui choisissent pour " l'opt-in ".La ministre de la Santé publique Maggie De Block a aussi annoncé, au début du débat, qu'une campagne fédérale serait bientôt lancée afin d'informer la population. Au plus simple, au mieux Le patient peut lui-même marquer son accord sur le site web www.patientconsent.be. Il y trouvera toutes les explications, reprises également dans un dépliant à télécharger, ainsi qu'une rubrique frequently asked questions.Les médecins généralistes ou les pharmaciens pourront, eux aussi, enregistrer l'accord du patient. " Ils peuvent expliquer au patient ce dont il s'agit, avec des mots simples, lui fournir le dépliant, renvoyer le patient vers le site web, ou encore cliquer sur informed consent si le patient leur en donne la permission. " Ce dernier doit être informé, mais il faut voir cela de manière pragmatique. " Les hôpitaux le demandent depuis des années à l'Ordre des médecins concernant l'utilisation de leurs systèmes. Jusqu'à présent, personne n'a jamais introduit de plainte. " Incitant Ri De Ridder, responsable du service des soins de santé de l'Inami, rappelle que le récent accord entre médecins et mutuelles donne en fait aux médecins généralistes l'incitant pour enregistrer l'informed consent. Ils reçoivent en effet 500 euros au bout de 100 SUMEHR enregistrés. Mais ils doivent bien entendu, au préalable, s'assurer que le patient a bien choisi " l'opt-in ".L'opt-out constitue l'alternative au opt-in : les autorités partent du principe que le patient donne son accord, à moins qu'il ne le retire lui-même. Mais les organisations de patients sont contre à 100%, comme l'a répété Ilse Weeghmans de la Vlaamse patiëntenplatform, l'équivalent flamand de la LUSS.En outre, les patients peuvent, très facilement et à tout moment, dans le système opt-in, changer d'avis et retirer leur autorisation via le site web www.patientconsent.be.Enfin, les patients sont également en droit de décider qu'un prestataire de soins en particulier ne pourra pas avoir accès à leurs données. A l'heure actuelle, cela ne s'est produit que dans 50 cas, explique Frank Robben. Les raisons sont généralement d'ordre personnel, dans le cas d'une séparation par exemple.