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Près d'un tiers (32%) des Belges éprouve des difficultés psychologiques (stress, déprime, trouble du sommeil...), soulignent les associations dans leur plaidoyer, en se basant sur des chiffres de l'Institut scientifique de santé publique (ISP). En outre, 15% des Belges présentent les signes d'un trouble dépressif, 10% souffrent de manifestations anxieuses et 14% ont pensé à se suicider au cours de leur vie, poursuit le plaidoyer du Crésam, la Ligue bruxelloise francophone pour la santé mentale (LBFSM), Steunpunt Geestelijk Gezonheid, Psytoyens, Similes et Uilenspiegel."Nous avons besoin de décisions construites avec les professionnels, les usagers et les proches", a souligné Yahyâ Hachem Samii, de la LBFSM. "La santé mentale est trop souvent réduite aux troubles psychiatriques et à une approche médicale." Sept leviers d'action ont dès lors été définis. Les associations plaident pour que la santé mentale traverse toutes les politiques. Outre la santé ou les affaires sociales, le logement ou le travail par exemple sont également concernés. Les usagers et les proches devraient aussi être impliqués à tous les niveaux du soin, ainsi que pour l'organisation et l'évaluation des services et des politiques de santé mentale. Les associations demandent encore à se concentrer sur des pratiques de proximité et que les soins ambulatoires (sans hospitalisation) et résidentiels se complètent, se renforcent et se soutiennent. Elles souhaitent aussi que les réseaux de santé mentale soient renforcés. Les nouvelles technologies devraient se mettre au service de l'accessibilité des soins et de la relation, plaident encore les associations. Le dernier pilier demande un investissement "sérieux" dans la santé mentale alors que les problèmes dans ce domaine pèsent sur le PIB. Ils engendrent un coût supérieur à 20 milliards d'euros en Belgique, soit plus de 5% du PIB.