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La réinsertion au travail des personnes en incapacité de longue durée (on parle alors d'invalidité) a fait l'objet de nombreux colloques dont le Jdm a fait état entre le Forem, l'Inami, les mutuelles et la médecine du travail.D'abord considérée comme anti-sociale au milieu des années 2000-2010, cette politique s'est avérée rapidement comme une nécessité, non seulement pour le bien-être des personnes mais aussi au regard du poids toujours plus grand de l'incapacité dans le budget de la sécurité sociale étant donné le nombre total de personnes concernées est passé de 164.751 en 1993 à 283.541 en 2012, soit une augmentation de plus de 70%.Hier, Maggie De Block a donc repris cette idée. " Comme l'autorise la loi-programme, nous voulons étudier s'il est possible que le médecin traitant, le médecin du travail et le médecin de la mutuelle examinent en quelle mesure ces personnes sont capables d'accomplir certaines tâches. Dans la plupart des cas, il s'agira probablement d'un emploi à temps partiel et peut-être d'une autre fonction que celle qu'elles exerçaient avant leur maladie. Cependant, elles pourraient effectuer d'autres tâches de sorte qu'elles puissent rester dans un environnement de travail et compter sur un meilleur revenu" a expliqué De Block à la VRT, (propos repris par levif.be ).Les organisations de patients ne sont pas contre mais ce sont les employeurs qu'il faut convaincre d'adapter les postes de travail en conséquence.Il faut également mettre beaucoup d'acteurs en contact. Le médecin traitant n'étant pas toujours d'accord avec le médecin contrôleur de la mutuelle, le médecin du travail peut également intervenir à la demande de l'employeur en cas de contradiction entre mutuelle et médecin traitant sur la véracité de l'incapacité de travail. Mais le médecin du travail n'examinera le travailleur qu'après une réintroduction au travail. Un médecin arbitre peut également entrer dans la danse pour trancher définitivement le conflit de diagnostic.