...

En termes de pourcentage, les plus de 35 ans sont de plus en plus nombreux à commencer une nouvelle carrière dans les soins. Ainsi, dans les tranches d'âge des 36-45 ans et 46-55 ans, ce nombre a augmenté d'un peu plus de 8% entre 2021 et 2022. La tranche supérieure (56-65 ans) a même connu une hausse de 55,8%. En chiffres absolus, leur nombre reste toutefois bien inférieur, précise Acerta. A contrario, le nombre de jeunes de moins de 25 ans et de 26-35 ans ayant commencé une carrière dans les soins de santé a respectivement diminué de 16,9% et de 5,9%.En conséquence, l'âge moyen dans le secteur a grimpé de 37 à 39,5 ans en cinq ans. "L'allongement de la durée du bachelier pour les infirmiers (et infirmières, NDLR) repousse automatiquement l'âge d'obtention du diplôme. Cette situation peut être renforcée par la tendance selon laquelle plus d'étudiants mettent plus de temps à terminer leur trajet de formation. Mais la cause principale est l'augmentation de la proportion d'afflux latéral", selon Angelo Montesi, responsable du développement commercial non-marchand chez Acerta.Le succès de cet afflux latéral s'explique, selon l'entreprise, par la crise du coronavirus "qui a poussé les gens à réfléchir à la suite de leur carrière", mais aussi aux incitants financiers et aux mesures prises par les autorités pour rendre le secteur plus attractif et accessible.Ces augmentations sont cependant à nuancer puisque les chiffres du rapport montrent que les 26-35 ans représentent toujours le groupe le plus important avec 33% du nombre total de nouveaux venus, suivis des 36-45 ans (23,3%) et des -25 ans (19,4%).Acerta pointe également le fait que, si les emplois dans les soins de santé restent à une écrasante majorité occupés par des femmes, la part d'hommes ayant rejoint le secteur a atteint son niveau le plus haut en cinq ans. Avec une hausse de 8,2% l'année dernière, la proportion d'hommes atteint désormais 16,5%, contre 83,5% pour les femmes.Enfin, la société de RH souligne que le secteur des soins de santé reste en état de grave pénurie en Belgique.L'analyse d'Acerta est basée sur les chiffres émanant de 800 établissements de soins.BELGA