Mardi, face aux directeurs hospitaliers réunis pour découvrir la présentation du rapport Maha 2022 (lire en Une), le ministre de la Santé publique a avancé trois pistes originales pour tenter de régler la problématique de la pénurie du personnel hospitalier, chiffrée à 4.690 ETP.

Frank Vandenbroucke propose de mettre en place une différenciation des tâches, c'est-à-dire une délégation fonctionnelle des activités qui peuvent être effectuées par d'autres personnes, par exemple, dans une équipe structurée, tout en respectant, bien sûr, la qualité des soins et la formation du personnel. Le ministre a demandé à un groupe de travail, dirigé par un expert externe, de rendre un rapport à ce sujet au plus tard le 31 mars 2023. Cette volonté de "délégation" n'est pas nouvelle. Elle se heurte depuis des années aux réticences, souvent légitimes, liées à la formation des travailleurs et à la responsabilité juridique par rapport aux actes posés, et aux réflexes corporatistes.

Le vice-premier ministre Vooruit invite également les directions hospitalières à "donner la priorité, dans (leurs effectifs), aux collaborateurs qui travaillent à temps partiel, pour qu'ils puissent augmenter leurs heures de travail." Cette solution semble fort logique. Les gestionnaires hospitaliers n'y avaient-ils pas déjà pensé d'eux-mêmes? Le ministre promet des incitants financiers supplémentaires, applicables au quatrième trimestre de 2022, pour favoriser cette extension du temps de travail.

Autre solution avancée par Frank Vandenbroucke: "Faire en sorte, ensemble, que les malades de longue durée qui en ont le souhait et la capacité puissent reprendre le travail." Et d'avertir les directions que les hôpitaux qui enregistrent des sorties de personnel pour maladie de longue durée supérieures à la moyenne devront verser une cotisation de responsabilisation à l'ONSS.

En résumé: la carotte et le bâton. La formule "magique" habituelle.

Mardi, face aux directeurs hospitaliers réunis pour découvrir la présentation du rapport Maha 2022 (lire en Une), le ministre de la Santé publique a avancé trois pistes originales pour tenter de régler la problématique de la pénurie du personnel hospitalier, chiffrée à 4.690 ETP. Frank Vandenbroucke propose de mettre en place une différenciation des tâches, c'est-à-dire une délégation fonctionnelle des activités qui peuvent être effectuées par d'autres personnes, par exemple, dans une équipe structurée, tout en respectant, bien sûr, la qualité des soins et la formation du personnel. Le ministre a demandé à un groupe de travail, dirigé par un expert externe, de rendre un rapport à ce sujet au plus tard le 31 mars 2023. Cette volonté de "délégation" n'est pas nouvelle. Elle se heurte depuis des années aux réticences, souvent légitimes, liées à la formation des travailleurs et à la responsabilité juridique par rapport aux actes posés, et aux réflexes corporatistes. Le vice-premier ministre Vooruit invite également les directions hospitalières à "donner la priorité, dans (leurs effectifs), aux collaborateurs qui travaillent à temps partiel, pour qu'ils puissent augmenter leurs heures de travail." Cette solution semble fort logique. Les gestionnaires hospitaliers n'y avaient-ils pas déjà pensé d'eux-mêmes? Le ministre promet des incitants financiers supplémentaires, applicables au quatrième trimestre de 2022, pour favoriser cette extension du temps de travail. Autre solution avancée par Frank Vandenbroucke: "Faire en sorte, ensemble, que les malades de longue durée qui en ont le souhait et la capacité puissent reprendre le travail." Et d'avertir les directions que les hôpitaux qui enregistrent des sorties de personnel pour maladie de longue durée supérieures à la moyenne devront verser une cotisation de responsabilisation à l'ONSS. En résumé: la carotte et le bâton. La formule "magique" habituelle.