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La société a pris cette décision "parce qu'elle n'est plus payée depuis décembre 2021". Récemment, pas moins de 3,5 millions de factures en souffrance ont été payées "à titre provisionnel". "Concrètement, cela signifie que le gouvernement se réserve le droit de tout bonnement récupérer l'ensemble des fonds. Un tel paiement n'est donc rien de plus que de la poudre aux yeux, car l'entreprise ne peut rien en faire. Medista ne peut pas courir le risque d'utiliser ce montant pour couvrir des frais en cours", explique l'entreprise, soulignant que, "pour ne rien arranger, le gouvernement a accumulé une ardoise complémentaire de 1,8 million d'euros, et cela ne tient pas compte des frais liés à la campagne de revaccination".Medista a, dans une lettre au ministre, expliqué qu'elle se sentait obligée dans un tel contexte de suspendre les livraisons. L'autorité publique s'est pourvue en justice, laquelle a décidé que Medista devait continuer sa mission, même si le gouvernement ne la paie pas. "La santé publique n'aurait pourtant jamais été mise en danger", assure Medista. "Nous avions déjà livré en moins de deux semaines quelque 2,3 millions de doses de rappel. Les centres de vaccination pouvaient donc bel et bien continuer la campagne. Le ministre Vandenbroucke fait preuve d'ingéniosité juridique pour nous obliger à continuer à livrer car le distributeur covid qu'il a choisi pour nous remplacer n'a pas de licences, ni les infrastructures de réfrigération nécessaires pour stocker les vaccins Pfizer".Medista dit espèrer maintenant qu'une commission d'enquête parlementaire pourra faire toute la lumière sur la manière de travailler du SPF Santé publique.Le ministre Frank Vandenbroucke n'a pour le moment pas souhaité réagir mais s'exprimera sur cette question en commission santé du parlement fédéral.Belga