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La maladie de Parkinson, deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente au monde après celle d'Alzheimer, affecte environ 40.000 Belges. Les symptômes moteurs visibles sont mieux connus que les symptômes non moteurs, invisibles, souligne une étude réalisée à la demande d'Abbvie. " Beaucoup de personnes atteintes de la maladie de Parkinson reconnaissent les symptômes moteurs de la maladie qui influencent la façon dont ils bougent ; il s'agit d'une combinaison de lenteur des mouvements, de raideur musculaire et parfois aussi de tremblements et de difficultés à marcher. Les symptômes non moteurs ne sont, eux, pas visibles et donc moins abordés par les patients. Or, la grande majorité, environ 70 à 90 % des personnes atteintes de la maladie de Parkinson, souffrent de troubles du sommeil", précise la neurologue Marie-Céline Duray (Clinique Saint-Pierre d'Ottignies).Les troubles du sommeil peuvent se manifester de différentes manières : certains patients ont des difficultés à s'endormir et à rester endormis en raison de changements hormonaux, ce qui les oblige à rester souvent éveillés la nuit. D'autres dorment bien la nuit, mais sont très somnolents le jour. Et d'autres patients deviennent très raides, ce qui les empêchent de se retourner facilement et de se lever au réveil. De nombreux patients développent des troubles urinaires et doivent donc régulièrement se lever pour aller aux toilettes. Les mouvements incontrôlés et les rêves agités sont aussi des problèmes récurrents. " Un sommeil agité affecte le fonctionnement diurne de la personne. En raison du manque de sommeil, nous constatons une augmentation des troubles cognitifs tels qu'une diminution de la concentration et une plus grande difficulté à prêter attention. Certains éléments indiquent qu'à long terme, les patients qui dorment mal souffrent également d'un déclin moteur et cognitif plus rapide. Le manque de sommeil peut également entraîner une augmentation de l'anxiété et des troubles de l'humeur tels que la dépression, bien que cela ne soit pas toujours le résultat direct d'un mauvais sommeil ", ajoute la Dre Duray. "Il est important de sortir ces plaintes de la chambre à coucher et d'en parler en consultation. Le médecin peut donner des conseils pour favoriser une bonne à son patient et à ceux qui vivent avec lui ?"