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Le 29 janvier, le conseil communal de Liège s'était prononcé à l'unanimité en faveur de l'ouverture d'une salle de consommation à moindre risque sur le territoire de la ville de Liège, à l'instar de grandes villes d'Europe disposant de telles structures, comme Barcelone. Le conseil a ainsi appelé le gouvernement fédéral à modifier les dispositions légales en matière de consommation de drogue. L'objectif est de réduire les nuisances engendrées par la toxicomanie de rue.Un mois plus tard, le bourgmestre a fait le point au conseil communal sur l'état d'avancement du dossier. Il a expliqué avoir rencontré le procureur général de Liège; Christian De Valkeneer; le procureur du roi de Liège; Philippe Dulieu; ainsi que l'avocat général Jean-Baptiste Andries. "Ils sont convaincus de l'intérêt d'une telle salle et voient le dossier de façon positive", a précisé Willy Demeyer.Le bourgmestre a ajouté avoir également rencontré une délégation de riverains et commerçants du quartier Cathédrale nord, où s'était établi il y a quelques années le projet pilote "Tadam" (traitement assisté par héroïne). C'est en effet dans les mêmes locaux, à côté du commissariat de Wallonie-Centre, que les autorités liégeoises envisagent d'installer cette salle de consommation. Selon Willy Demeyer, ceux-ci se sont montrés favorables au projet, soulignant la quiétude apportée dans le quartier par le projet "Tadam". Deux représentants des riverains et commerçants seront intégrés dans le comité d'accompagnement à mettre en place.Le bourgmestre de Liège a ajouté qu'il rencontrera la ministre wallonne de la Santé Alda Greoli le 1er mars, les bourgmestres concernés par l'étude de Belspo (service public de programmation de la politique scientifique fédérale); qui a analysé la pertinence d'ouvrir de telles salles dans de grandes villes belges; ainsi que la ministre fédérale Maggie De Block le 30 mars. Par ailleurs, un atelier toxicomanie consacré à l'examen du dossier rassemblera mercredi l'ensemble des intervenants en toxicomanie actifs à Liège et issus de tous les secteurs (hôpitaux, acteurs de terrain, police locale et fédérale, université, parquet, commission médicale et ordre des médecins/pharmaciens...). "Parallèlement à ces différents rendez-vous, la Ville poursuit le montage administratif et juridique du dossier", a conclu le bourgmestre de Liège.