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Les associations jugent en effet cette option "antisociale". Le projet de ce filtrage, en voie d'être finalisé, est "peu respectueux des individus", et "a montré ses limites" il y a quelques années, selon ces organismes représentant les médecins généralistes francophones. "Il était important de parler" d'une seule voix, souligne Luc Lefebvre, président de la SSMG.Ce concours engendrerait "des frais importants pour les parents, puisqu'une année universitaire est plus onéreuse qu'une année préparatoire", ajoute-t-il. De plus, "comment un étudiant qui s'est engagé à devenir médecin, a réussi ses examens mais n'est pas retenu pour passer en deuxième année pourrait-il se tourner vers une autre profession sans être déçu toute sa vie?"."Diverses sources concordantes rapportent aussi le climat détestable et la concurrence exacerbée qui étaient apparus entre les étudiants" par le passé, avec notamment la circulation de fausses notes de cours. Ce filtre allait dont "à l'encontre des valeurs de solidarité et de collaboration qu'il est bon d'inculquer aux futurs médecins, essentielles dans un métier qui, de plus en plus, exigera de l'interdisciplinarité".A contrario, un examen d'entrée, accompagné d'une année préparatoire pour qui le souhaite, semble être la meilleure formule, "plus démocratique et plus solidaire". Les associations estiment par ailleurs que cet examen devrait porter sur les matières scientifiques mais aussi la communication interpersonnelle. Elles invitent enfin les décideurs "à entendre les voix des protagonistes et à ne pas s'arc-bouter sur des positions idéologiques".