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Les kinés ont à présent un mois pour accepter ou non la proposition. Leur association professionnelle, Axxon, estime toutefois le compromis insuffisant. "Celui se fera au détriment des patients", estime son président, Peter Bruynooghe.Le gouvernement fédéral a décidé de mobiliser 207 millions d'euros supplémentaires cette année pour les soins de santé, dont 13,8 millions d'euros pour le seul secteur de la kinésithérapie.Pour le ministre, il s'agit là d'un effort substantiel, en surcroît d'un budget total de 928 millions d'euros pour 2022 pour ce secteur."Il s'agit d'une augmentation budgétaire supplémentaire de 1,4% qui peut être utilisée pour revaloriser certains honoraires, à condition que la sécurité tarifaire pour les patients soit garantie, c'est-à-dire qu'une convention voie le jour rapidement", commente M. Vandenbroucke qui veut s'assurer que l'augmentation des honoraires ne soient transférée sur le dos des patients.Pour être approuvée, la nouvelle convention devra être approuvée par 60% au moins des kinés du pays. Sous ce chiffre, le gouvernement pourra fixer les honoraires maximums.Selon Axxon, cette nouvelle convention n'a toutefois pas reçu son assentiment. Les négociations ont capoté en début d'année et l'Inami a en conséquence élaboré sa propre proposition.Selon l'association professionnelle, les kinés réclament une plus importante indemnité pour les visites à domicile, en ligne avec celle appliquée aux médecins généralistes. Ils demandent aussi une indexation plus importante de leurs honoraires. Celle qui leur est proposée est 0,79%, bien en-dessous de l'inflation constatée ces derniers mois.Axxon appelle donc ses membres à ne pas approuver le projet de convention.En 2021, 83,4% des kinésithérapeutes avaient adhéré à la convention qui comportait alors une série de revalorisations pour un total de 17 millions, rappelle lundi le ministre Vandenbroucke.Avec Belga