Gibbis, Santhea, Unessa et Zorgnet-Icuro et les directions des hôpitaux s'inquiètent de l'évolution de cette deuxième vague de Coronavirus. "À quelques nuances près, toutes les estimations vont dans le même sens : au rythme de la progression actuelle des hospitalisations Covid-19, notre capacité d'accueil en soins intensifs sera dépassée d'ici une semaine à dix jours. Nous serons alors forcés de faire des choix. Tel patient sera pris en charge de manière optimale plutôt qu'un autre. Nous n'aurons plus d'autres alternatives."

"Des solutions se mettent en place : des capacités d'accueil temporaires sont érigées sur des parkings, des MR(S) se proposent d'accueillir des patients d'hôpitaux... Cependant, l'espace n'est qu'une donnée du problème. Qu'en sera-t-il du personnel nécessaire pour la prise en charge des patients ? Le personnel soignant toujours au poste ne compte plus ses heures et fait preuve d'un dévouement exemplaire. Mais tout effort a ses limites. Nous enregistrons un taux d'absence de 20% à 30% dans les équipes. Certains hôpitaux atteignent des pics de 40% ! Dans le même temps, une étude récente montrait que 70% du personnel hospitalier était en risque de burnout. C'est clair, nous n'allons plus tenir longtemps à ce rythme !", préviennent les fédérations.

Les fédérations estiment que l' uniformisation de la plupart des mesures de prévention sanitaire dans l'ensemble du pays est un pas dans la bonne direction mais n'est pas suffisant.

"Nos hôpitaux sont à bout et leur saturation s'annonce inéluctable. Nous ne nous faisons plus d'illusion. Nous pouvons toutefois tenter de limiter les conséquences de cette saturation et surtout sa durée. A la veille d'un nouveau comité de concertation, nous vous demandons instamment, monsieur le premier ministre, messieurs les ministres-présidents, de prendre la seule mesure qui s'impose : le renforcement des mesures actuelles de confinement", écrivent les patrons des fédérations. "Bien que douloureuse pour bon nombre de secteurs d'activités de notre pays, l'activité économique surtout, il s'agit selon nous, de la seule manière efficace d'empêcher la propagation du Coronavirus parmi la population et de ralentir, à terme, le nombre des hospitalisations. Nous parlons ici de ce qui peut faire la différence entre la vie et la mort de nos concitoyens voire, de nos proches."

Et Yves Smeets, Patricia Lanssiers, Christophe Happe et Margot Cloet de rappeler les derniers chiffres publiés le 29 octobre par Sciensano, ils sont suffisamment éloquents : plus de 14.300 cas de Covid-19 confirmés dans le pays, près de 600 hospitalisations quotidiennes, un total d'un peu moins de 6.000 patients covid hospitalisés dont près de 1.000 en soins intensifs et 70 décès dus à la Covid-19, chaque jour. "Où voulez-vous arrêter cette spirale infernale ?"

Gibbis, Santhea, Unessa et Zorgnet-Icuro et les directions des hôpitaux s'inquiètent de l'évolution de cette deuxième vague de Coronavirus. "À quelques nuances près, toutes les estimations vont dans le même sens : au rythme de la progression actuelle des hospitalisations Covid-19, notre capacité d'accueil en soins intensifs sera dépassée d'ici une semaine à dix jours. Nous serons alors forcés de faire des choix. Tel patient sera pris en charge de manière optimale plutôt qu'un autre. Nous n'aurons plus d'autres alternatives." "Des solutions se mettent en place : des capacités d'accueil temporaires sont érigées sur des parkings, des MR(S) se proposent d'accueillir des patients d'hôpitaux... Cependant, l'espace n'est qu'une donnée du problème. Qu'en sera-t-il du personnel nécessaire pour la prise en charge des patients ? Le personnel soignant toujours au poste ne compte plus ses heures et fait preuve d'un dévouement exemplaire. Mais tout effort a ses limites. Nous enregistrons un taux d'absence de 20% à 30% dans les équipes. Certains hôpitaux atteignent des pics de 40% ! Dans le même temps, une étude récente montrait que 70% du personnel hospitalier était en risque de burnout. C'est clair, nous n'allons plus tenir longtemps à ce rythme !", préviennent les fédérations. Les fédérations estiment que l' uniformisation de la plupart des mesures de prévention sanitaire dans l'ensemble du pays est un pas dans la bonne direction mais n'est pas suffisant. "Nos hôpitaux sont à bout et leur saturation s'annonce inéluctable. Nous ne nous faisons plus d'illusion. Nous pouvons toutefois tenter de limiter les conséquences de cette saturation et surtout sa durée. A la veille d'un nouveau comité de concertation, nous vous demandons instamment, monsieur le premier ministre, messieurs les ministres-présidents, de prendre la seule mesure qui s'impose : le renforcement des mesures actuelles de confinement", écrivent les patrons des fédérations. "Bien que douloureuse pour bon nombre de secteurs d'activités de notre pays, l'activité économique surtout, il s'agit selon nous, de la seule manière efficace d'empêcher la propagation du Coronavirus parmi la population et de ralentir, à terme, le nombre des hospitalisations. Nous parlons ici de ce qui peut faire la différence entre la vie et la mort de nos concitoyens voire, de nos proches." Et Yves Smeets, Patricia Lanssiers, Christophe Happe et Margot Cloet de rappeler les derniers chiffres publiés le 29 octobre par Sciensano, ils sont suffisamment éloquents : plus de 14.300 cas de Covid-19 confirmés dans le pays, près de 600 hospitalisations quotidiennes, un total d'un peu moins de 6.000 patients covid hospitalisés dont près de 1.000 en soins intensifs et 70 décès dus à la Covid-19, chaque jour. "Où voulez-vous arrêter cette spirale infernale ?"