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En un an, le nombre de trajets de réintégration des malades de longue durée dans les entreprises a fortement diminué, les employeurs ne pouvant plus les utiliser comme "machine à licencier". "Nous avions des soupçons d'abus, mais cela dépasse tout", affirme le ministre du Travail Pierre-Yves Dermagne (PS) dans la presse flamande.Au premier trimestre 2022, les entreprises belges menaient encore 10.835 trajets de réintégration pour aider les malades de longue durée à retrouver le chemin du travail. Au premier trimestre 2023, il n'y en avait soudain plus que 2.257. C'est ce que révèlent les nouveaux chiffres de Co-Prev, l'association des services externes de prévention et de protection au travail. Dans un rapport publié l'année dernière, la Cour des comptes s'était déjà plainte des trajets de réintégration. Selon elle, les entreprises préfèrent les utiliser comme une "machine à licencier" plutôt que d'aider efficacement les malades de longue durée à reprendre leur emploi. Le ministre Dermagne avait dès lors tenu à dissocier complètement les démarches des trajets de réintégration des malades de longue durée des "ruptures de contrat pour force majeure médicale".Parallèlement à la forte diminution du nombre de trajets de réintégration, le nombre de procédures directes de "rupture de contrat pour force majeure médicale" a fortement augmenté. Il y en avait 609 au dernier trimestre 2022, contre plus de 6.000 au troisième trimestre 2023.Belga