...

En moyenne, 37 enfants et 14 adolescents seraient concernés chaque année en Belgique par la protonthérapie. "Les chercheurs n'ont trouvé aucune étude clinique de bonne qualité indiquant que la protonthérapie appliquée aux enfants donne de meilleurs résultats et provoque moins d'effets secondaires que la radiothérapie classique", explique le KCE.Cette lacune s'explique en partie par la rareté des cancers concernés et par le fait qu'il est difficile de réunir un nombre suffisant de jeunes patients pour des études cliniques.En outre, la protonthérapie connaît, en pratique, quelques limitations techniques. Certaines formes de protonthérapie peuvent, en effet, entraîner des irradiations néfastes en libérant des neutrons, eux aussi responsables de cancers. "Il faut donc être très prudent avant d'affirmer que la protonthérapie est la technique de choix pour les cancers pédiatriques (...). Il est par ailleurs urgent de réaliser davantage de recherches de bonne qualité, de préférence d'envergure internationale", poursuit le KCE.Par ailleurs, la technique ne peut être appliquée que dans un centre spécialisé disposant d'infrastructures technologiques de pointe, or de tels centres n'existe pas pour l'instant en Belgique. Ce qui veut dire que les patients belges pouvant bénéficier de la protonthérapie sont dirigés vers l'étranger.En 2007, le KCE avait estimé qu'il y avait trop peu de patients - maximum 100 par an - pour justifier la construction d'un tel centre en Belgique. Pourtant, au début de l'année 2014, la construction de deux centres de protonthérapie était annoncée: à savoir un à Louvain et l'autre à Charleroi.Un budget annuel de 3,6 millions d'euros est affecté depuis septembre 2014 au remboursement des frais de traitement, de transport et de séjour.