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Pas toujours prises au sérieux, les personnes qui en souffrent seront probablement soulagées par les résultats d'une étude menée à l'Université de Columbia. Des résultats, qui selon les auteurs, constituent " la première preuve physique solide " que ce syndrome très handicapant est " une maladie biologique identifiable par des marqueurs sanguins et non un désordre psychologique " et qu'il évolue en suivant " des étapes bien distinctes ". Après avoir mesuré les niveaux de 51 marqueurs du système immunitaire dans le plasma de 298 malades et de 348 personnes contrôles en bonne santé, les chercheurs ont découvert que le sang des malades atteints de ME/CFS depuis trois ans ou moins comportait des niveaux plus élevés de cytokines, et en particulier l'interféron gamma, une molécule immunitaire associée à la fatigue qui suit de nombreuses infections virales, comme la mononucléose provoquée par le virus Epstein-Barr. L'interleukine 17A serait également plus abondante chez ces patients. En revanche, au-delà des trois ans, on ne retrouve pas ces taux plus élevés. Ces résultats pourraient aider à mettre au point un test diagnostic spécifique et à identifier des options de traitement.