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La proportion de travailleurs non-belges dans ce secteur reste plus faible que la moyenne, à 10,2%, mais elle n'était encore que de 6,4% il y a 10 ans. C'est dans la catégorie ouvrière des soins de santé que la plus grande proportion de non-Belges est active. Ils y représentent 23% des travailleurs, contre 9% dans la catégorie des employés. Acerta explique cet écart par l'importance relative de la langue. "Les ouvriers effectuent souvent des tâches moins liées aux soins directs, comme le nettoyage, des tâches dans la cuisine ou dans le service technique. La langue, la culture et le diplôme y jouent un rôle beaucoup moins important" que dans les soins à proprement parlé. La question linguistique justifie également que le nombre de travailleurs non-belges est proportionnellement plus élevé au sud du pays qu'en Flandre. "Le fait que la zone de langue française en dehors de la Belgique soit plus grande que la zone néerlandaise fait qu'il est plus difficile de travailler en Flandre qu'en Wallonie." Reste que les Néerlandais sont les non-Belges les plus représentés dans les soins de santé (26,1% des travailleurs ayant une autre nationalité), suivis par les Français (22,2%), les Marocains (13,3%), les Allemands (10,2%) et les Congolais (8,8%). Tous secteurs confondus, les pays les plus représentés dans les travailleurs étrangers sont la France (18,4%), les Pays-Bas (16,4%), le Maroc (16,2%), la Roumanie (15,6%) et la Pologne (12,7%).