Le New Deal a été présenté aux syndicats médicaux lors de la médico-mut du 6 mars. Le GBO/Cartel est satisfait de la proposition sur la table, mais " beaucoup de questions restent à ce jour sans réponses, et beaucoup de points doivent encore être précisés ". Ce sera le rôle d'un nouveau groupe de travail, constitué au sein de la médico-mut et auquel Paul De Munck, président du GBO/Cartel participera, et qui se réunira pour la première fois fin mars. Réactions.
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Le journal du Médecin : Quels sont, d'abord, les points positifs du New Deal ?Dr Paul De Munck : Le GBO/Cartel se félicite de la démarche qui a rassemblé un grand panel, représentatif de la médecine générale belge. Et qui s'est déroulé en un temps record. Cet exercice est inédit. Le groupe de réflexion a très bien travaillé, avec une méthodologie irréprochable menée par des scientifiques de haut vol. On a une proposition de modèle, qui est optionnel, rappelons-le. Ne s'engagerons dans cette voie, lorsqu'elle sera opérationnelle, que celles et ceux qui le veulent.Le modèle proposé peut répondre notamment au souhait exprimé par les jeunes générations de trouver un mode de pratique où elles sont plus à l'aise et ont une vie privée à côté. Le modèle proposé reste un pari. Intellectuellement, proposer un financement mixte est une proposition judicieuse. Mais seule l'histoire nous dira si le modèle rencontre le succès escompté.Le GBO/Cartel se réjouit aussi que soient pris en considération dans ce rapport une série de préoccupations telles la valorisation du travail des généralistes en dehors des contacts avec le patient, une meilleure couverture financière (via l'augmentation de la part du financement à la capitation) pour une prise en charge plus facile de malades chroniques, de patients avec des multi-morbidités et pour faciliter aussi leur rôle en matière de prévention, de 'santé communautaire' et de qualité.C'est très ambitieux et ce modèle doit encore se décliner de manière beaucoup plus concrète.Quand est-ce que le New Deal sera opérationnel ?Le New Deal devrait être opérationnel en 2024, avant la fin de la législature qui se termine en juin.Le New Deal est la solution aux problèmes actuels de la médecine générale ?Il ne s'agit pas de la solution, mais d'une solution aux problèmes actuels. de l'aveu même des Professeurs Ann Van den Bruel et Jean-Luc Belche, le New Deal ne va résoudre tous les problèmes de la médecine générale. Ce n'est qu'un instrument qui vise à permettre une meilleure approche des patients tout en augmentant le bien-être des médecins généralistes.Quels sont les points d'attention relevé par le GBO ?Nous sommes favorables au New Deal, mais nous avons, comme d'autres, encore des questions sans réponses. C'est le but du groupe de travail qui est mis sur pied par la médico-mut. Il faut traduire la proposition en modèle finançable.Le GBO/Cartel veillera particulièrement à ce que les modèles actuels à l'acte et au forfait ne pâtissent en rien de cette nouvelle forme de pratique que le ministre veut encourager. Pour le GBO/Cartel, toutes les pratiques se valent, tant qu'elles ont pour objectif de prodiguer les meilleurs soins conjuguant qualité et sécurité, accessibles à tous, au meilleur endroit par le prestataire le plus adéquat, au moment le plus opportun et au juste coût avec une mixité de sources de revenus.Justement, la prime de collaboration réservée au New Deal, vous le comprenez ?Oui, car cela fait la plus-value du modèle. Il faudra cependant que le modèle soit attractif aussi bien sur le plan économique et financier pour le médecin généraliste que sur le plan équilibre vie privée et vie professionnelle pour qu'il réussisse. Il faut différencier chaque modèle, pour que chacun s'y retrouve. Mais il ne faut pas favoriser un système par rapport à un autre.