...

Le syndicat médical rappelle qu'entre 2012 et 2021, le nombre de médecins hospitaliers conventionnés est passé de 75 % à 68 %. " Il n'en fallait pas plus au ministre Vandenbroucke pour confirmer ses projets relatifs aux suppléments d'honoraires dans un projet de loi portant des "dispositions diverses" ", commente le Dr Blanckaert, président de l'Absym. " Le projet stipule notamment que les médecins qui dispensent des soins ambulatoires à des bénéficiaires de l'intervention majorée ne peuvent en aucun cas facturer des honoraires supérieurs aux tarifs prévus par la convention entre médecins et mutuelles. Cette mesure signifie ni plus, ni moins que les tarifs de l'accord sont imposés aux médecins qui ont refusé l'accord. "L'Absym a exigé lors de la médicomut de supprimer l'article en question, mais selon le journal De Standaard, le ministre Vandenbroucke continue à y travailler tranquillement. " Une interdiction générale des suppléments va fondamentalement à l'encontre de tous les accords et constitue un pas de plus vers le démantèlement de la médecine libre et cela l'Absym ne le tolérera pas. Ce même projet de loi oblige également les radiologues à facturer, au tarif de la convention, les prestations ambulatoires sur le matériel médical lourd. Dans une lettre au professeur Johan Kips (cellule politique stratégique du cabinet Vandenbroucke), l'Absym a souligné que cette mesure est incompatible avec les règles constitutionnelles d'égalité et de non-discrimination. Existe-t-il une justification raisonnable et objective de différencier les médecins non-conventionnés des autres ? "Le syndicat explique pourquoi de nombreux médecins refusent le tarif de la Convention : en raison de la faiblesse des tarifs qui n'assurent pas la qualité des soins. " Pour mieux soigner leurs patients, les médecins se déconventionnent. Ceci peut s'expliquer entre autre par le prélèvement excessif sur les honoraires des médecins utilisé par les hôpitaux pour compenser leur sous-financement structurel mais également par le retard du gouvernement mis à rembourser des techniques innovantes. "L'Absym estime que le ministre de la Santé ne manque pas une occasion d'étouffer la libre initiative des médecins et d'exprimer sa préférence pour une médecine d'État. " La quasi-totalité de ses mesures récentes reviennent toutes au même : favoriser les médecins salariés au détriment des médecins indépendants, favoriser la médecine forfaitaire au détriment de la médecine à l'acte. Il ne peut s'en prendre qu'à lui-même si la tendance actuelle pousse au déconventionnement", avance le Dr Johan Blanckaert, qui insiste pour obtenir une concertation avec le ministre, qui, " espérons-le, pourra nous mener à une solution constructive. "Lire également à ce sujet VDB veut imposer de nouvelles règles