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"Nos adversaires n'ont qu'une obsession, c'est de revenir en arrière. En se déclarant 'réformatrice', la droite s'en prend aux droits des travailleurs, des familles et des pensionnés. Selon la N-VA, les prochains efforts budgétaires devront se faire presque uniquement en sécurité sociale. Les nationalistes le savent: mettre en cause notre sécurité sociale, qui est le ciment de notre pays, c'est mettre en cause la Belgique. Et le MR est complice de la forfaiture", dénonce Elio Di Rupo, Marc Goblet reprochant aux libéraux d'avoir "vendu les francophones à la N-VA".Le président socialiste parle d'un "scandale", faisant référence à Margaret Thatcher et au gouvernement Martens-Gol: "à cette époque, la crise économique servait déjà de prétexte à la mise en oeuvre de politiques profondément anti-sociales. Tout ce qu'on a construit pendant des décennies peut être démoli en quelques années", a-t-il indiqué, dénonçant l'attitude "indigne du gouvernement MR - N-VA"."Sous le règne des conservateurs, la Sécu n'est désormais entrevue que tel un frein à l'activité économique qu'il faut s'atteler à desserrer tant que faire se peut. Les travailleurs sont devenus des variables d'ajustement qu'on active ou désactive en fonction des besoins de rentabilité exigés par le marché", a souligné M. Labille, ajoutant que "la protection sociale et le développement économique sont les deux faces d'une même pièce".Marc Goblet a dénoncé une "société de plus en plus élitiste où on remet en question la protection sociale, une société dans une logique individuelle". "Nous devons attaquer la droite qui veut attaquer le modèle que nous avons construit. Le jour où on aura la capacité de mettre l'humain avant l'argent, on pourra dire que le projet socialiste a gagné", s'est-il exclamé. Le secrétaire général de la FGTB, qui plaide pour une "fiscalité moins forte pour les revenus faibles et moyens", a salué cette union progressiste, "seule réponse à l'alternative libérale": "Nous devons nous battre, regagner du sens, car parfois, on s'est laissé un peu trop éloigner. Nous pouvons le faire chacun dans notre rôle et dans notre indépendance."Le président du MR Olivier Chastel a pris acte du contenu de cette campagne, soulignant que "la FGTB fait le choix de se porter au chevet du parti socialiste plutôt que de défendre la cause des travailleurs". Olivier Chastel voit dans cette attitude une "clarification". Marc Goblet est bien "le porte-parole d'Elio Di Rupo au sein du groupe des 10", observe le président du MR qui s'interroge dès lors sur "la volonté de la FGTB de jouer le jeu de la concertation sociale".Pour le Mouvement réformateur, le Parti socialiste et ceux qui se rangent à ses côtés ne parviennent à exister qu'à travers "la caricature" qu'ils dressent du gouvernement fédéral, en l'accusant 'd'être le complice de la NVA dans la destruction de notre modèle social', alors que l'objectif du gouvernement de Charles Michel est précisément "la création d'emplois et la sauvegarde de notre système de sécurité sociale".