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Le Dr Marcel Van Der Auwera, chef des services d'urgence au SPF Santé publique, adresse cette éloge à tous ceux qui gèrent le système de soins de santé. Qu'il s'agisse du personnel d'entretien, des services techniques ou des personnes qui "préparent les sandwichs".L'Ukraine ne peut pas encore offrir beaucoup d'aide. "Se préparer est difficile. Mais", note-t-il sobrement, "ce ne serait pas non plus un exercice de planification d'urgence si nous en connaissions tous les éléments. Pour l'instant, nous ne pouvons pas entrer dans les zones de guerre et les gens ne peuvent pas sortir de leur pays. C'est un drame humanitaire. Il est difficile de prévoir. Y aura-t-il des couloirs humanitaires et/ou pourra-t-on évacuer les victimes ?"Le haut fonctionnaire préfère, en tout cas, relancer les soins de santé sur place. "Aider les gens là-bas est bien mieux que de les amener ici. Le déplacement est traumatisant et conduit à des situations difficiles. Nous ne connaissons pas leur langue et leurs coutumes." Pendant ce temps, deux centrales nucléaires sont aux mains des Russes. Ce qui soulève la question de savoir si la Belgique est préparée aux problèmes de radiation. En premier lieu, Marcel Van Der Auwera estime que c'est une bonne chose que les Belges rassemblent les comprimés d'iode dans les pharmacies. "Et nous allons d'abord décontaminer les patients contaminés par la radioactivité dans une ligne de décontamination. Ce n'est qu'ensuite que nous les intégrons dans la chaîne de santé. Idem pour la contamination chimique."Tout dépend de la situation. "Si des nuages radioactifs arrivaient, comme à l'époque de Tchernobil, nous nous appuierions sur une formation et des manuels qui ont été élaborés en collaboration avec le SCK de Mol et l'AFCN. Un cours de remise à niveau est nécessaire. Il n'est pas impossible que cela se produise, mais selon des sources internationales, c'est très peu probable."Les hôpitaux prennent également des initiatives, mais Marcel Van Der Auwera ne les applaudit pas vraiment. "Nous n'intervenons pas, nous n'encourageons pas cela et nous ne le coordonnerons pas. Les projets à petite échelle, aussi bien intentionnés soient-ils, sont un cauchemar en termes de triage et de logistique. Cela commence en Belgique : un entrepôt avec deux boîtes de Dafalgan, quelques pansements... Cela se répète en Ukraine. Et les gens partent, mais arrivent-ils ? Et la sécurité ? Un camion demédicaments qui disparaît est un véritable cauchemar. Si vous voulez aider, il est préférable de le faire par l'intermédiaire de structures telles que Médecins sans frontières ou la Croix-Rouge."Le SPF Santé publique a lui-même été impliqué dans les actions d'aide européenne. "Quinze camions contenant du matériel médical, des médicaments, des tentes pour les camps de réfugiés, etc. ont déjà été envoyés en Slovaquie, en Moldavie et en Pologne. L'Union coordonne. Les demandes d'aide sont au programme. Grâce à la coordination, l'Union organise le bon dépôt, trouve les bonnes personnes de contact, et ainsi de suite. Cela fonctionne bien. Les gens doivent se rendre compte que le gouvernement fait cela avec l'argent des citoyens. Donc, tout le monde fait déjà sa part."