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Elle pointe une mesure en particulier du ministre de la Santé : " Lorsque l'inflation flirte au-dessus des 10 %, il accorde moins d'indexation à l'ensemble des soins et davantage aux obturations liées à la carie dentaire (...). Cette moyenne de 6,24 % d'indexation ne permettant pas aux honoraires de suivre le rythme de la hausse de 12 % des coûts d'un cabinet dentaire, est une réalité que le ministre ne peut nier. Aussi, bon nombre de dentistes conventionnés vont dès lors se heurter à des difficultés pour assurer leurs soins ". Et d'ajouter qu'ils risquent dès lors de devoir prendre plus de patients à la journée et faire le choix de matériaux moins onéreux et moins fiables.Le ministre de la Santé va octroyer une prime de 100 millions d'euros à destination de l'ensemble des professionnels de la santé conventionnés. Insuffisant aux yeux de la Chambre de médecine dentaire : " Cela représente 0,50 ? de prime taxable par patient soigné par un dentiste conventionné ! ".Or, il existe déjà une pénurie de dentistes reconnue en Wallonie. " L'attitude du ministre risque de pousser les dentistes conventionnés proches de la pension ou totalement découragés, à fermer leur cabinet avant l'heure... ", craint l'organisation professionnelle représentative des dentistes francophones et germanophones de Belgique. " Il pourra en résulter que les praticiens encore plus débordés et libres d'adapter leurs honoraires puissent les augmenter, en réduisant l'accès aux soins à la classe moyenne. "L'ASBL insiste également sur l'importance des actes préventifs pour les patients : " De nombreuses études mettent en évidence le lien entre la santé bucco-dentaire et la santé générale (diabète, maladies cardio-vasculaires, pneumonie d'aspiration, maladie d'Alzheimer). " Elle appelle par conséquent Franck Vandenbroucke à se remettre autour de la table avec les professionnels de la santé.BELGA