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Le bon résultat obtenu par la Belgique s'explique par sa législation. En Belgique, on est en effet automatiquement considéré comme donneur, à moins de s'y opposer formellement. Chacun peut faire connaître sa volonté au cours de sa vie, via ses proches, via un document écrit ou par le biais d'un enregistrement auprès de sa commune. Cet enregistrement est transmis à une banque de données centrale auprès du ministère de la Santé publique. Cette banque de données est consultée à chaque fois qu'un prélèvement d'organes ou de tissus est envisagé. Si le défunt n'est pas spécifiquement enregistré comme donneur, sa famille au premier degré a la possibilité de s'opposer au prélèvement. "Cela arrive dans 12 à 15% des cas", précise Luc Colenbie, coordinateur transplantations à l'UZ Gand.Un candidat donneur d'organes peut remplir un formulaire explicitant sa volonté auprès de sa commune. Sa volonté de donner ses organes au moment de son décès sera obligatoirement respectée."L'offre d'organes ne sera jamais suffisante pour répondre à la demande", indique Luc Colenbie. "Il n'y a jamais eu autant de gens en attente d'un rein. L'an dernier, 87 personnes sont mortes en Belgique parce qu'elles n'ont pas pu être transplantées à temps, faute d'organes."