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Au 22 août 2022, un total de 671 cas confirmés de Monkeypox, mieux connu sous le nom de variole du singe, ont été signalés en Belgique. Cela concerne 360 personnes en Flandre (54%), 236 à Bruxelles (35%) et 75 en Wallonie (11%).Tous les cas pour lesquels le sexe est connu (667) sont des hommes âgés entre 16 et 71 ans, à l'exception d'une femme et d'un enfant de moins de 3 ans. Ce dernier a été contaminé lors d'un contact étroit au sein du foyer. Il a développé une légère infection.Les patients ont majoritairement contracté le virus lors d'un contact sexuel entre hommes (92%). "Nous avons remarqué, lors de ces dernières semaines, que la transmission avait principalement eu lieu dans la sphère privée, alors qu'au début, elle se produisait généralement lors d'événements au cours desquels il y avait eu des contacts sexuels."Au total 31 personnes ont été hospitalisées, mais aucune admission en soins intensifs n'a été nécessaire et aucun décès n'a été rapporté.Le nombre de cas semble donc se stabiliser, mais il est difficile, à ce stade, de relier cette tendance à la campagne de vaccination, selon Sciensano. "Du stock de 3.220 vaccins actuellement disponibles en Belgique, 1.153 doses ont été administrées dans notre pays aux patients qui correspondaient aux critères requis", précise l'institut. Certaines personnes ont également franchi les frontières pour aller se faire vacciner en France ou aux Pays-Bas, faute d'accès rapide au précieux sérum sur notre territoire."Mais le vaccin n'est pas la panacée", met en garde Stefaan Van der Borght, président du Risk Management Group (RMG). Il existe toujours un risque d'infection après la vaccination. "Il faut éviter les contacts avec les personnes atteintes de la maladie et limiter les contacts sexuels", préconise-t-il. Pour ceux qui ont été infectés, il est conseillé de rester à la maison (voire dans la chambre) ainsi que de porter un masque chirurgical et de couvrir les lésions cutanées en cas de sortie."Nous attendons encore l'avis du Conseil supérieur de la santé (CSS) sur la vaccination intradermique. Il s'agit d'une injection dans la peau au lieu d'une injection intramusculaire ou sous-cutanée. Une communication est attendue cette semaine sur la question", ajoute M. Van der Borght. Bien qu'il existe encore peu de preuves scientifiques sur l'efficacité de ce type de vaccin aujourd'hui, certains pays ont déjà opté pour ce mode d'injection. Avantage non négligeable, un cinquième de la dose seulement est nécessaire, mais deux doses à quatre semaines d'intervalle sont requises. Cette option permettrait de vacciner plus de personnes.Toute personne désireuse d'avoir des informations sur le virus de la variole du singe est invitée à se rendre sur les sites internet de Sciensano et des différents instituts et organisations partenaires (Institut Tropical, Alias ASBL, Espace P, Violett...). Des lignes d'assistance téléphonique sont également disponibles, rappelle l'institut de santé publique.Belga