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En juillet, l'Inami annonçait pour fin 2017 la mise en service d'une solution permettant aux médecins qui n'ont pas de DMI de prescrire de façon électronique. Lundi au Comité de l'assurance, Marc Moens (Absym) s'est inquiété de la disponibilité de ce service à la date prévue. L'obligation de disposer d'un certificat eHealth pour pouvoir utiliser Paris (Prescription & Autorisation Requesting Information System) à fait sortir le président de l'Absym de ses gonds. "Ce n'est pas du tout ce qui avait été prévu initialement, a fulminé Marc Moens lors de la réunion. Il faut tenir vos promesses. Ce service concerne tout de même plus de 20.000 médecins !, tous ceux qui prescrivent rarement ou peu." Le président de l'asbl Recip-e est parvenu à arracher de la part de Franck Robben, administrateur général de la plateforme e-Health, et à Jo De Cock, patron de l'Inami, l'engagement de ne pas obliger le médecin à installer un certificat sur son propre ordinateur. "Un certificat eHealth sera néanmoins installé sur le serveur, de manière à ce que toutes les garanties en matière de sécurité soient assurées", précise la plateforme e-Health. Selon la section politique pharmaceutique de l'Inami, le web service sera bien prêt à la date annoncée, le 1er décembre. La Ce qui n'est pas tout à fait exact. En effet, si l'accord est de ne pas obliger le médecin à installer un certificat sur son propre ordinateur, un certificat eHealth sera néanmoins installé sur le serveur, de manière à ce que toutes les garanties en matière de sécurité soient assurées.En juillet, l'Inami expliquait que cette application web sera accessible sur la plateforme eHealth via un PC, un portable, et, à terme, également sur une tablette, un smartphone. Et de préciser que le médecin doit (seulement) s'identifier sur le système via sa carte d'identité électronique et son code PIN. A l'époque, il n'était pas question de devoir aussi disposer d'un certificat e-health, ce qui entraîne d'autres démarches plus contraignantes pour le prescripteur.Rappelons que Paris doit essentiellement servir aux médecins qui n'ont pas de DMI, par exemple les prescripteurs n'exerçant pas au sens classique du terme et les prescripteurs plus âgés en fin de pratique active. Ce web service offrira un service de base minimal : créer une prescription, afficher les prescriptions non-encore délivrées émises par le prescripteur, annuler une prescription qui n'est pas encore délivrée, envoyer une notification adressée à un pharmacien individuel, afficher les feedbacks envoyés sur les prescriptions à délivrer par les pharmaciens. Il permettra aussi, pour les demandes d'autorisation électroniques pour les médicaments du chapitre IV, d'introduire une nouvelle demande, de prolonger une autorisation existante, de supprimer une autorisation existante et d'annuler une demande introduite.Par ailleurs, lors du Comité de l'assurance de lundi, le 1er mai 2018 a été avancé comme date-butoir pour la généralisation de la prescription électronique. L'échéance du 1er janvier 2018 passe-t-elle donc à la trappe ? Oui, une nouvelle note, qui doit encore être approuvée début décembre, remplace le 1er janvier par le 1Er mai. "Nous, auj GBO, nous réclamons depuis des mois la date du 1er janvier 2021, qui correspond à l'échéance à laquelle tous les généralistes devront avoir un DMI, commente Paul De Munck, président du GBO. D'ici là cela n'a pas de sens de vouloir nous imposer la prescription électronique via RECIP-E. Sauf, à la rigueur aux médecins qui auront déjà un DMI au 1ER janvier 2018. Si les autorités veulent nous forcer la main en rendant recipe-e obligatoire tout en accordant quelques dérogations, cela mettra l'accord médico-mut en danger. Les autorités doivent comprendre que les généralistes en ont assez." Marc Moens rappelle que l'Absym a également demandé plusieurs fois de postposer la généralisation au 1er janvier 2021. "Mais le Cabinet De Block ne veut pas en entendre parler", souligne le Dr Moens.