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Le personnel ambulancier et les équipes SMUR seront équipés à l'avenir de vestes de sécurité pare-balles et résistantes aux coups de couteau lors d'interventions extérieures "à risque". Des barrières supplémentaires vont également être installées aux urgences, de manière à garder les potentiels agresseurs éloignés des zones de prise en charge.Les hôpitaux, et plus spécifiquement leurs services d'urgences, sont souvent confrontés à l'agressivité de certains patients ou de l'entourage de ces derniers. L'hôpital Sint-Maarten en est venu à envisager ces mesures après qu'un adolescent a distribué plusieurs coups de poing à un infirmier en octobre dernier, l'envoyant pour une semaine en incapacité de travail.Les plans du nouveau bâtiment de l'hôpital, qui doit rassembler les trois sites actuels d'ici à 2018, comportent dans la même optique un sas de sécurité permettant des contrôles poussés sur toute personne voulant entrer aux urgences.Une campagne de sensibilisation a par ailleurs été mise sur pied à destination des patients et visiteurs, tandis que le personnel bénéficie de formations à la gestion de personnes agressives. "L'ensemble des mesures supplémentaires a été discuté avec la police, avec qui nous sommes en accord sur toute la ligne quant à la prise en charge des agressions", indique Nico Garmyn, de la direction de l'hôpital. Il n'est pas question pour le moment d'un staff de sécurité propre à l'hôpital, la police "étant rapidement sur place en cas d'incidents".Côté francophone, l'association professionnelle et patronale des établissements de soins wallons et bruxellois Santhea indique ne pas avoir connaissance d'hôpitaux qui envisageraient des mesures similaires à celles prises à Sint-Maarten. Le directeur général de Santhea précise "trouver cela un peu fou" d'en arriver à équiper les ambulances de gilets pare-balles. "Je n'ai pas connaissance de problèmes graves avec des ambulances ou SMUR", indique-t-il, tout en admettant toutefois que "l'agressivité généralisée est un réel problème dans les hôpitaux, en consultation ou dans les différents services". "Des mesures ont été mises en place pour y remédier, comme les formations du personnel à la gestion de l'agressivité ou la présence de stewards dans les hôpitaux. Et on n'entre plus librement dans certaines urgences après 20h, par exemple. Il faut sonner". Des subventions publiques existent depuis plusieurs années pour l'embauche de surveillants agréés dans les hôpitaux belges.