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Un point de discussion concernait une proposition du patron de l'Inami, Jo De Cock, qui préside les réunions, d'attribuer autrement les primes dites "d'encouragement" ou "incitatives". Jean Hermesse y est allé de sa proposition que les patients soient moins remboursés lorsqu'ils consultent des médecins non-conventionnés (lire infra).Dans l'accord précédent, le médecin conventionné totalement recevait une prime d'encouragement de 434 euros. " Cela a coûté à l'Inami 8,3 millions mais n'a pas encouragé un seul médecin à se conventionner ", explique Marc Moens, vice-président de l'Absym. Son syndicat propose donc de supprimer cette prime. Mais M. De Cock avait une alternative. Il proposait d'allouer cette somme à des garanties que le patient puisse être soigné aux tarifs conventionnés quels que soient le médecin et la spécialité.En l'état, l'Absym n'approuve pas cette proposition mais accepte qu'on en discute. Jean Hermesse (ANMC) n'en veut pas du tout. Il souhaite supprimer le remboursement fixe pour les médecins non-conventionnés. Si le médecin demande plus que le tarif INAMI, alors le patient est moins remboursé par l'assurance maladie.En l'état, cette proposition est imbuvable pour l'Absym car c'est une entorse à liberté de se déconventionner. Marc Moens : " Si vous voulez rendre la convention plus attirante, il faut véritablement doubler le tarif des consultations, visites et actes intellectuels. " Les spécialistes qui demandent la même chose qu'un MG pour une consultation doivent aussi tenir un dossier médical, payer du personnel, rapporter au médecin référent, etc. " Or ces médecins ne reçoivent que 24,5 euros et aucune rémunération de pratique, pas d'honoraires-DMG, pas de primes télématiques. "Moens en a également contre l'AADM (Alliance avenir des médecins) qui, affirme-t-il, s'accroche aux Mutualités chrétiennes et capitule en faveur de leur proposition. " Peu de MG se conventionnent partiellement, à tout casser entre 100 et 200. Le conventionnement partiel ne les intéressent pas. "Selon Moens, l'AADM se positionne de cette manière comme un syndicat mono-spécialiste en médecine générale et n'a donc pas sa place à la médico-mut.