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La difficulté réside dans la prise en charge des patients. Les AJA, âgés de 15 à 39 ans, forment une population à part, explique la fondation. Contrairement aux enfants qui sont traités dans un service oncologie pédiatrique, les jeunes patients peuvent être soignés dans un service d'oncologie adulte dès leurs 16 ans. "À la clé, deux graves conséquences : leurs chances de survie sont parfois moins bonnes que s'ils étaient suivis dans un service spécialisé, d'une part, et le soutien psychosocial dont ils bénéficient ne correspond ni à leur âge ni à leurs besoins", explique Delphine Heenen, fondatrice de Kickcancer, qui demande une meilleure politique et une meilleure organisation des soins.Pour améliorer la situation, la fondation plaide pour une centralisation des soins dans des centres de référence AJA spécialisés. Toutefois, comme la création de tels centres risque de prendre du temps, Kickcancer propose notamment que les médecins, le personnel infirmier et les oncologues prennent conscience que du profil spécifique de ces patients. D'autre part, elle estime qu'il faudrait renvoyer les jeunes patients vers un hôpital plus grand et plus spécialisé. La question de la préservation de la fertilité est également un sujet qui devrait figurer dans le protocole standard des AJA, plaide l'organisation."Pour cela, il faut une vraie stratégie politique à long terme, à définir en concertation avec tous les acteurs concernés", soutient Delphine Heenen.La fondation prend notamment l'exemple du Royaume-Uni, où un réseau de 17 centres de référence agréés spécialisés dans les soins aux adolescents et aux jeunes adultes a été créé.BELGA