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La feuille de route présentée dans le nouveau rapport de l'Onusida "montre que le succès est possible au cours de cette décennie", souligne la directrice exécutive de l'organisation, Winnie Byanyima (au centre sur la photo).Mettre fin au sida est avant tout un choix politique et financier, selon l'Onusida, qui appelle à lutter contre les inégalités, soutenir les communautés et les organisations de la société civile dans la riposte et garantir un financement adéquat et pérenne.Mme Byanyima relève à cet égard que les progrès ont été les plus importants dans les pays et les régions qui ont le plus investi financièrement, citant l'Afrique de l'Est et australe où les nouvelles contaminations ont diminué de 57% depuis 2010.Le Botswana, l'Eswatini, le Rwanda, la Tanzanie et le Zimbabwe ont ainsi déjà atteint les objectifs dits "95-95-95" : ce qui signifie que 95% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur état sérologique, que 95% de ces personnes suivent un traitement antirétroviral vital et que 95% des personnes sous traitement ont une charge virale supprimée (et ne transmettent donc plus le virus).Seize autres pays, dont huit en Afrique subsaharienne - la région où vivent 65% des personnes séropositives - sont sur le point d'atteindre cet objectif.En 2022, une personne mourrait encore chaque minute du sida, et près de 9,2 millions de personnes ne sont toujours pas sous traitement, dont 660.000 enfants séropositifs.Les lois qui criminalisent les populations les plus à risque ou leurs comportements sont toujours en vigueur dans une grande partie du monde, déplore l'Onusida.BELGA