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Un étudiant en quête d'inspiration, un entrepreneur venu s'informer, Adaman71 en quête d'investisseurs ou encore NephroFlow2, speaker d'une conférence, par la voie de son co-fondateur Simon Dusauchoit : la délégation belge était composée d'autant de personnes différentes que de trajectoires et d'objectifs." L'année dernière, nous étions une poigné à venir à Barcelone, 4 ou 5 ", explique Azèle Mathieu, manager du cluster lifetech.brussels, mais aussi, pour l'occasion, un peu la figure de proue de la délégation belge dans son ensemble. " Cette année, nous étions 18. C'est déjà une réussite. " Pour elle, l'événement était l'occasion de voir ce que les programmes d'accélération proposait à l'étranger, notamment en Finlande et en Slovénie.C'est Thomas Vande Casteele, co-fondateur et CEO d'Awell3 qui résume le mieux les tendances exprimées lors de ce congrès." Je vois trois tendances qui se dessinent en eSanté. Il y a d'un côté les patients qui désirent mettre la main sur leurs données, et renforcer leur empowerment. Il y a de l'autre côté les applications à destination du corps médical qui peuvent être de deux ordres. Les premières sont générales, les secondes à destination d'un public particulier. "Les médecins belges ont mainte fois exprimé leur réticence à l'encontre de l'informatisation à tout va et également manifesté leurs craintes quant au partage des données médicales, et au risque de vol de ces données, à leur caractère privé.Pour Thomas Vande Casteele, tout comme pour les autres entrepreneurs en eSanté, le futur paraît limpide : le médecin sera informatisé. " Il ne le sera pas sous la contrainte, comme c'était auparavant le cas avec les primes qui n'étaient octroyées qu'au médecin qui utilisait effectivement l'outil informatique. Le praticien est aujourd'hui contraint de s'informatiser pour faire un suivi correct de son patient. " Pour rappel, l'un des critères d'octroi de la prime informatique pour 2016 est que " le médecin généraliste favorise le partage sécurisé des données de santé de ses patients et aura atteint au 31 décembre 2016 une proportion minimale de 20% entre le nombre de patients différents pour lesquels il a chargé un SUMEHR via les coffres-forts de première ligne Vitalink Intermed ou BruSafe et le nombre de patients pour lesquels il a reçu pour 2015 des honoraires de DMG. "Côté respect de la vie privée, le CEO bruxellois dénonce une certaine hypocrisie. " Il ne faut pas être dupe. Quand le facteur vient chercher des analyses de sang au cabinet de mon médecin, je sais qu'il peut voir les noms de ceux dont le sang est analysé. " Ce n'est évidemment qu'un exemple parmi d'autres.Thomas Vande Casteele pointe également du doigt les exigences que l'on a au niveau des données santé. " Dans le domaine de la santé, toutes les données doivent être disponibles, d'où qu'elles proviennent. C'est un fait assez unique. Regardez le nombre plateformes de shopping sur lesquelles vous êtes inscrits : jamais vous n'allez demander que le listing des données que vous avez entré sur les différentes plateformes soit rassemblé en une seule et même solution. "