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Première surprise, le taux de réponse pour cette thématique n'a pas été moins élevé que pour les autres sujets: un bon tiers des répondants ne se prononcent pas. 33% considèrent que le sujet est tabou. Pour 28%, il ne l'est pas. 45% (vs 18%) déclarent d'ailleurs ne pas avoir peur d'aborder la question de la rémunération avec leurs confrères. Ils sont aussi nombreux à répondre qu'ils sont à l'aise avec leur relation à l'argent. 48% des sondés confient que, vu leur situation familiale et économique, ils ont réellement besoin de l'argent qu'ils gagnent. Ce n'est pas le cas pour 16% des répondants. Peut-être que ceux-ci ont un conjoint qui gagnent mieux sa vie qu'eux. À ce sujet, 53% des médecins acceptent que leur partenaire gagne plus d'argent qu'eux. Un médecin sur cinq a peur de ne pas arriver à joindre les deux bouts. 39% aimeraient recevoir des trucs et ficelles pour mieux valoriser les codes de prestations médicales. 44% des médecins considèrent qu'ils doivent faire preuve d'une certaine solidarité financière envers la société souffrante. 18% ne partagent pas cet avis. La pratique du tiers-payant modérateur, qui évite la gêne de devoir demander des honoraires aux patients, convient-elle mieux aux médecins? 34% répondent par l'affirmative et 30% par la négative. Un tiers des répondants déclarent qu'utiliser de l'argent "sonnant et trébuchant" dans la relation médecin-patient le gêne. 35% n'y voit pas d'inconvénient. 39% (vs 25%) sont embarrassés de réclamer des honoraires pour des prestations non remboursables (formulaire SPF Handicap, demande de matériel mobilité...) Pour 35% des répondants, l'honoraire horaire n'est pas adapté. Un petit tiers estime qu'il l'est. Il en va de même pour la rémunération de la garde. 33% des sondés déclarent se préoccuper régulièrement de l'aspect financier de leur profession. 9% considèrent qu'ils ne savent pas gérer et délègue la gestion de l'argent à leur conjoint. Par ailleurs, un médecin sur deux confie sa comptabilité à un professionnel. Quid de l'avenir? Un tiers des répondants considèrent que son bas de laine lui permet d'entrevoir l'avenir sereinement. 13% (vs 51%) déclarent être prêts à changer de boulot en raison de la hauteur de leurs revenus actuels. 40% du corps médical se tiennent au courant des aspects de leur future pension et, seulement 32%, sont capables d'estimer leurs revenus mensuels nets. 29% des sondés (vs 33%) préconisent une rémunération à l'unité de temps, par exemple, à chaque période dix minutes comme en Suisse.