Lundi de la semaine dernière, les prestataires, établissements de soins et mutuelles sont parvenus à un accord* global sur une proposition pour le budget 2023 des soins de santé. Le consensus qui a pu être trouvé est axé sur trois grands piliers : le bien-être des prestataires de soins, la viabilité des organisations de soins et l'accessibilité financière des soins.
Cette proposition est-elle pour autant parfaite ? Il est évident que non. En tant qu'organismes assureurs, nous aurions voulu aller plus loin sur certains points et nous avons aussi dû renoncer à certaines initiatives qui nous tenaient à coeur. Pourtant, nous soutenons pleinement ce qui se trouve aujourd'hui sur la table, parce que que nous sommes conscients qu'il est plus important que jamais, en cette période hautement délicate, d'avancer vers l'indispensable refonte de notre système de soins de santé.
35 milliards d'euros
Concrètement, le budget 2023 prévoit 35 milliards d'euros pour les soins de santé, soit 3 milliards de plus qu'en 2022. Les appels à l'aide du secteur au cours de l'année écoulée ont suscité une réelle prise de conscience de l'urgence. La norme de croissance prévue de 2,5 % offre à tous les secteurs une marge de manoeuvre pour prendre dans un avenir proche les initiatives qui s'imposent.
Les débats de ces dernières semaines ont surtout porté sur la fraction du budget dévolue à la " politique d'innovation ", même si la proposition cible aussi une meilleure utilisation des moyens existants. Nous parlons ici d'un montant de 195 millions d'euros, soit un peu plus de 0,5 % du budget total de la santé pour l'année à venir. Des frictions subsistent entre l'approche par secteur et la démarche transversale et à long terme basée sur des objectifs de soins de santé qui nous semble indispensable. Si nous voulons maintenir le plus possible de personnes en bonne santé le plus longtemps possible, nous devons poser un regard différent sur la manière dont le budget est utilisé, en nous demandant comment réaliser l'objectif d'une qualité de vie à long terme pour un groupe de personnes le plus grand possible.
Nous n'aurons pas d'autre choix que d'unir nos forces entre prestataires de soins, mutuelles et politiciens.
Nous proposons d'investir une partie de ces 195 millions d'euros pour aider les prestataires de soins conventionnés qui se trouvent déjà aujourd'hui dans une situation difficile à couvrir leurs frais de plus en plus importants, à la fois pour assurer aux patients la sécurité financière nécessaire et parce que nous croyons à la force des conventions. Nous sommes déjà confrontés aujourd'hui au phénomène du report des soins et ce problème ne fera que s'aggraver avec l'hiver financièrement rude qui s'annonce pour bien des familles. La crainte de ne pas pouvoir payer les factures et l'incertitude sur le montant à prévoir ont des conséquences très néfastes. C'est pourquoi nous plaidons en faveur d'une réforme approfondie du système des conventions.
Une sécu fiable et abordable
La base d'une sécurité sociale fiable et financièrement abordable, ce sont de bons accords, mais aussi des accords respectés - entre les soignants et les autorités d'une part, mais aussi d'autre part entre les soignants et leurs patients. Si nous voulons que notre système de soins reste transparent et accessible, nous devons continuer à nous efforcer de passer des accords où tout le monde se retrouve. Nous sommes tous convaincus que nos soins de santé doivent être réformés. C'est la seule approche judicieuse face aux défis colossaux qui nous attendent. Les désaccords sont source d'incertitudes dont les gens peuvent actuellement se passer comme de la peste.
Dans le cadre de cette réforme, chacun de nous doit prendre ses responsabilités. Il pourra y avoir des heurts de temps en temps, mais nous n'aurons pas d'autre choix que d'unir nos forces entre prestataires de soins, mutuelles et politiciens.
(*) Les 22 représentants des mutuelles ont voté pour. Sur le banc des prestataires et des établissements de soins, on dénombrait 6 absents, 5 abstentions, 8 voix pour et 3 voix contre. (ndlr : les absents ont affirmé que la réunion s'était déroulée non pas à l'Inami mais dans le centre de Bruxelles-Ville et qu'ils n'avaient pas été prévenus à temps).
Cette proposition est-elle pour autant parfaite ? Il est évident que non. En tant qu'organismes assureurs, nous aurions voulu aller plus loin sur certains points et nous avons aussi dû renoncer à certaines initiatives qui nous tenaient à coeur. Pourtant, nous soutenons pleinement ce qui se trouve aujourd'hui sur la table, parce que que nous sommes conscients qu'il est plus important que jamais, en cette période hautement délicate, d'avancer vers l'indispensable refonte de notre système de soins de santé.Concrètement, le budget 2023 prévoit 35 milliards d'euros pour les soins de santé, soit 3 milliards de plus qu'en 2022. Les appels à l'aide du secteur au cours de l'année écoulée ont suscité une réelle prise de conscience de l'urgence. La norme de croissance prévue de 2,5 % offre à tous les secteurs une marge de manoeuvre pour prendre dans un avenir proche les initiatives qui s'imposent.Les débats de ces dernières semaines ont surtout porté sur la fraction du budget dévolue à la " politique d'innovation ", même si la proposition cible aussi une meilleure utilisation des moyens existants. Nous parlons ici d'un montant de 195 millions d'euros, soit un peu plus de 0,5 % du budget total de la santé pour l'année à venir. Des frictions subsistent entre l'approche par secteur et la démarche transversale et à long terme basée sur des objectifs de soins de santé qui nous semble indispensable. Si nous voulons maintenir le plus possible de personnes en bonne santé le plus longtemps possible, nous devons poser un regard différent sur la manière dont le budget est utilisé, en nous demandant comment réaliser l'objectif d'une qualité de vie à long terme pour un groupe de personnes le plus grand possible.Nous proposons d'investir une partie de ces 195 millions d'euros pour aider les prestataires de soins conventionnés qui se trouvent déjà aujourd'hui dans une situation difficile à couvrir leurs frais de plus en plus importants, à la fois pour assurer aux patients la sécurité financière nécessaire et parce que nous croyons à la force des conventions. Nous sommes déjà confrontés aujourd'hui au phénomène du report des soins et ce problème ne fera que s'aggraver avec l'hiver financièrement rude qui s'annonce pour bien des familles. La crainte de ne pas pouvoir payer les factures et l'incertitude sur le montant à prévoir ont des conséquences très néfastes. C'est pourquoi nous plaidons en faveur d'une réforme approfondie du système des conventions.La base d'une sécurité sociale fiable et financièrement abordable, ce sont de bons accords, mais aussi des accords respectés - entre les soignants et les autorités d'une part, mais aussi d'autre part entre les soignants et leurs patients. Si nous voulons que notre système de soins reste transparent et accessible, nous devons continuer à nous efforcer de passer des accords où tout le monde se retrouve. Nous sommes tous convaincus que nos soins de santé doivent être réformés. C'est la seule approche judicieuse face aux défis colossaux qui nous attendent. Les désaccords sont source d'incertitudes dont les gens peuvent actuellement se passer comme de la peste.Dans le cadre de cette réforme, chacun de nous doit prendre ses responsabilités. Il pourra y avoir des heurts de temps en temps, mais nous n'aurons pas d'autre choix que d'unir nos forces entre prestataires de soins, mutuelles et politiciens.(*) Les 22 représentants des mutuelles ont voté pour. Sur le banc des prestataires et des établissements de soins, on dénombrait 6 absents, 5 abstentions, 8 voix pour et 3 voix contre. (ndlr : les absents ont affirmé que la réunion s'était déroulée non pas à l'Inami mais dans le centre de Bruxelles-Ville et qu'ils n'avaient pas été prévenus à temps).