...

Les trois formulations concernaient l'encouragement d'envois de sextos (textos à caractère sexuel) dès 9 ans, l'encouragement à prendre ses distances vis-à-vis des parents et l'éducation précoce aux différentes formes de transgenrismes (" un enfant de cinq ans devrait prendre conscience que son identité de genre peut être identique ou différente de celle assignée à la naissance ").Au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Nicolas Janssen a remercié la ministre de s'engager à reformuler ces passages mais lui a demandé si elle comptait aller plus loin, à savoir de passer en revue l'ensemble du guide. " Force est de constater que certains aspects de ce dernier - concernant notamment les étapes de développement psychique de l'enfant - mériteraient d'être étayés et revus par des pédopsychiatres. D'après une série d'experts, de nombreuses affirmations semblent inadaptées, par rapport tant à l'âge de développement proposé qu'aux fondamentaux nécessaires au bon développement psychique de l'enfant. Vous mentionniez également que plus de trente organismes ont participé à l'élaboration du texte, ainsi que des relecteurs externes. Leur participation me semble en effet importante et déterminante. Cependant, selon nos informations, ni pédopsychiatres cliniciens, ni psychologues cliniciens, ni psychothérapeutes spécialistes de l'enfance n'ont participé à la rédaction et à l'élaboration du guide. "La ministre Caroline Désir a précisé que " pour rappel, au sein d'un document de plus de 300 pages, seules trois formulations ont suscité des réactions. Dans un souci de recherche du consensus le plus large possible, nous avons chargé les acteurs qui ont coordonné la rédaction du guide de proposer une reformulation des passages problématiques dans le cadre des Stratégies concertées EVRAS. Ce travail est déjà en cours. Des précisions seront également apportées à l'introduction du guide, notamment concernant la destination et l'usage qui doit en être fait. " " Au total, plus de 145 personnes présentant une expertise en EVRAS ont participé à la rédaction des textes, auxquelles s'ajoute une équipe de 50 relecteurs externes spécialisés en pédagogie et en santé. La parole des jeunes n'a pas été négligée puisqu'un groupe de travail des Stratégies concertées a été spécifiquement dédié à l'écoute de leurs besoins, ainsi qu'à la récolte de leurs avis sur l'EVRAS. "Dans sa réplique, le député Janssen a réitéré sa demainde que " le texte [soit] pleinement relu, adapté et validé par des pédopsychiatres cliniciens. Ne pensez pas que nous sommes contre la généralisation de l'EVRAS, bien au contraire. Ce serait une manière de donner au guide toute la légitimité et la crédibilité qu'il mérite. Cette relecture permettrait de porter une attention particulière à l'impact de l'EVRAS sur la santé mentale et le développement psychique des enfants et des élèves, mais aussi d'éviter les conséquences qu'une série d'experts ont évoquées. Il s'agit d'informer tout autant que de protéger l'enfant et il en va évidemment de notre souhait à tous. "Les parents inquiets pourront se consoler en sachant que tout au plus la FWB pourra assurer quelques séances d'information sur toute la scolarité de leurs enfants et que seuls des professionnels utiliseront ce guide, pas les enfants directement. On peut toutefois se demander si l'école, lieu de savoir avant tout, est bien l'endroit adéquat pour l'éducation à la vie affective et sexuelle...Retrouvez l'Intégralité des échanges ici.