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Le collectif indique constater "une absence totale de prise au sérieux de la catastrophe humanitaire" de la part de la Belgique, selon les mots d'Alexis Andries, membre de l'asbl Pigment et qui accompagne le collectif. "Selon l'Office des étrangers et le secrétaire d'Etat, il n'y a pas lieu de faire quoi que ce soit pour arrêter le retour de ces gens", déplore-t-il jeudi à l'issue de la réunion, évoquant des "arguments juridiques complexes".Le Collectif Ebola souhaitait que soit mise en place une protection temporaire des ressortissants déboutés "jusqu'à ce que l'OMS déclare l'éradication du virus dans les pays concernés". "La sécurité alimentaire n'y est plus garantie", argumente Alexis Andries au sujet du Liberia, de la Sierra Leone et de la Guinée. "A Monrovia, la capitale du Liberia, la capacité des hôpitaux 'hors Ebola' est de 10 lits! "En pratique, même si aucun moratoire n'a été déclaré, il n'y a plus aucun rapatriement forcé avec escorte policière vers la Guinée depuis le mois d'août. Les agents de police refusent en effet d'effectuer des escortes vers ce pays. "Certains Guinéens font des retours volontaires", indique-t-on du côté de l'Office des Etrangers, où l'on précise par ailleurs que "la Convention de Genève ne prévoit pas de motifs de santé publique pour accorder le statut de réfugié"."Le Commissatiat Général aux Réfugiés et aux Apatrides estime, en se basant notamment sur les analyses de l'OMS et sur l'évolution positive de la situation dans d'autres pays, qu'il n'y a pas de danger mortel pour les ressortissants guinéens. Le pays n'est pas tout à fait coupé du monde, des vols réguliers y sont encore effectués et il est possible d'y vivre normalement avec des précautions de base", résume la porte-parole de l'Office des Etrangers.