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La réintégration des malades de longue durée, la constitution des réseaux hospitaliers, le budget des médicaments... ont été passés au crible. Le patron de Solidaris s'inquiète particulièrement de la portée du mécanisme de réintégration des malades de longue durée prévu par la ministre de la Santé publique. Sur les ondes de la RTBF, il a déclaré soutenir ce dispositif " tant que la réintégration se fait sur base volontaire et que la situation du malade le permet. Mais si c'est pour les obliger à reprendre le travail dans n'importe quelles conditions, ce n'est pas du tout souhaitable. Dans l'ensemble, si ce dispositif prévoit l'obligation de reprendre le travail, c'est voué à l'échec. Et ce n'est certainement pas une politique sociale et humaine respectueuse vis-à-vis des gens."Et d'enfoncer le clou en déclarant que " selon lui, les médecins-conseils sont poussés à prendre de mauvaises décisions " et que " c'est toujours possible qu'il y ait un médecin-conseil qui, par un excès de zèle, se dise qu'il va remettre les gens au travail, puisque le système l'y incite ou lui permet, alors que les personnes sont parfois en maladie grave et pas du tout aptes à reprendre le travail. "On peut s'étonner d'entendre ainsi le haut responsable d'un organisme assureur craindre les décisions hâtives et erronées de ses propres collaborateurs. N'est-il pas possible de les éviter en attirant en interne leur attention sur la complexité de leur mission ou en leur proposant des formations spécifiques ? Agiter l'épouvantail du risque de mauvaise décision du médecin-conseil est un peu court. Sur Twitter, Maggie De Block ne s'est pas privée d'ironiser, voire de menacer : " À entendre la directrice des médecin-conseils de Solidaris, une inspection des services de Jean-Pascal Labille " mis sous pression " s'impose... "