Monsieur le vice-premier ministre, Monsieur le ministre de la Santé,

De très nombreux demandeurs d'asile n'ont d'autres solutions que de survivre sans abri dans les rues de Bruxelles ou d'autres villes du pays. Cette situation est humainement intolérable. Elle l'est également sur le plan juridique. Les tribunaux du travail ont déjà rendu plus de 7.000 jugements exigeant que toute personne demandant l'asile soit immédiatement hébergée. Comme citoyens, nous déplorons cette situation indigne pour une démocratie d'un pays riche.

En tant que médecins généralistes, nous sommes inquiets de cette situation pour la santé publique. Nous sommes d'abord et avant tout inquiets pour la santé de ces êtres humains qui vivent dans la rue. Nous sommes inquiets parce que nous ne pouvons pas garantir un accès au soin pour tous. Nous sommes inquiets parce que nous constatons la recrudescence d'une épidémie de gale et de diphtérie cutanée. Nous sommes inquiets pour les organisations humanitaires et les professionnels de santé confrontés à ces situations. Ils sont épuisés physiquement et moralement.

N'est-il pas révoltant que ces questions humaines ou humanitaires soient traitées comme des variables parmi d'autres, qu'elles deviennent des enjeux de politique intérieure, que des citoyens (dont des médecins généralistes) doivent prendre le relais d'institutions défaillantes et ce sur leurs propres moyens, que des maladies liées à la pauvreté et la promiscuité se développent du fait d'une situation créée de toutes pièces chez nous ?

Le Collège de médecine générale et ses organisations membres, vous demandent, comme vice-premier ministre et comme ministre de la Santé, de prendre les mesures nécessaires pour remédier urgemment à cette situation.

Recevez, Monsieur le vice-premier ministre, monsieur le ministre de la Santé, l'expression de notre haute considération.

Monsieur le vice-premier ministre, Monsieur le ministre de la Santé,De très nombreux demandeurs d'asile n'ont d'autres solutions que de survivre sans abri dans les rues de Bruxelles ou d'autres villes du pays. Cette situation est humainement intolérable. Elle l'est également sur le plan juridique. Les tribunaux du travail ont déjà rendu plus de 7.000 jugements exigeant que toute personne demandant l'asile soit immédiatement hébergée. Comme citoyens, nous déplorons cette situation indigne pour une démocratie d'un pays riche. En tant que médecins généralistes, nous sommes inquiets de cette situation pour la santé publique. Nous sommes d'abord et avant tout inquiets pour la santé de ces êtres humains qui vivent dans la rue. Nous sommes inquiets parce que nous ne pouvons pas garantir un accès au soin pour tous. Nous sommes inquiets parce que nous constatons la recrudescence d'une épidémie de gale et de diphtérie cutanée. Nous sommes inquiets pour les organisations humanitaires et les professionnels de santé confrontés à ces situations. Ils sont épuisés physiquement et moralement. N'est-il pas révoltant que ces questions humaines ou humanitaires soient traitées comme des variables parmi d'autres, qu'elles deviennent des enjeux de politique intérieure, que des citoyens (dont des médecins généralistes) doivent prendre le relais d'institutions défaillantes et ce sur leurs propres moyens, que des maladies liées à la pauvreté et la promiscuité se développent du fait d'une situation créée de toutes pièces chez nous ? Le Collège de médecine générale et ses organisations membres, vous demandent, comme vice-premier ministre et comme ministre de la Santé, de prendre les mesures nécessaires pour remédier urgemment à cette situation. Recevez, Monsieur le vice-premier ministre, monsieur le ministre de la Santé, l'expression de notre haute considération.