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" Le financement actuel des hôpitaux est trop complexe, peu transparent et très hypocrite dans la mesure où les insuffisances notoires du financement via le Budget des Moyens Financiers provoquent immanquablement de continuelles augmentations des prélèvements sur les honoraires des médecins ", se plaint Damien Thiery (MR). " Le système actuel ne permet plus de maîtriser les dépenses hospitalières, sans cesse croissantes. Notre système de financement des hôpitaux est manifestement en bout de course. "Parallèlement, les médecins spécialistes sont inquiets, ressort-il d'une enquête réalisée par nos confrères du Spécialiste.Damien Thiéry, kinésithérapeute de formation, demande à la ministre De Block des garanties que la réforme du financement hospitalier " se fera en concertation et en collaboration avec le corps médical, acteur majeur dans le système de soins de santé, que le principe des honoraires à l'acte pour les médecins sera préservé et, qu'in fine, les médecins continueront à être associés à la gestion de l'hôpital. "Le bourgmestre ff de Linkebeek rappelle que si la ministre prend le chemin de nombreux pays européens ((France, Allemagne, Pays-Bas, Suisse, Danemark), vers un financement case-mix prospectif par pathologie pour stimuler l'efficacité et juguler les coûts hospitaliers, elle devra prendre en compte la nécessité " du maintien d'une médecine à l'acte, et d'autre part la mise en place d'un nouveau consensus entre gestionnaires et médecins pour gérer l'hôpital sur le plan médical, les médecins devant garder le contrôle des investissements en matériel médical "." Les médecins doivent rester les acteurs principaux de la réforme des hôpitaux ", conclut le député. L'étude du KCE, un document de travail Maggie De Block a tenu à rassurer son collègue libéral, s'étonnant que " certains médias tirent déjà la conclusion que les médecins spécialistes rejettent le plan, alors que je n'ai encore rien communiqué sur ce plan concernant la réforme du financement des hôpitaux. Comme vous le savez, je ne communique qu'à partir du moment où les choses sont réglées. "La ministre note que par sondage, 9 spécialistes sur 10 partagent sa volonté de revoir le système.Quels sont les défis qu'elle se fixe ?1/ Eviter que la dégradation des comptes des hôpitaux se poursuivent et " veiller à garantir l'accessibilité, la viabilité financière et la qualité des soins hospitaliers pour notre population ". 2/ Mettre un terme à la complexité et au manque de transparence du financement des hôpitaux qui suscite dans son état actuel des plaintes de toutes parts. 3/Prendre connaissance de l'étude du Centre fédéral d'Expertise mais en évitant d'exécuter " sans plus " ses recommandationsElle poursuit une vaste concertation avec les acteurs de terrain. Pour la ministre, " il est évident que les médecins sont et doivent rester associés à la gestion hospitalière et qu'ils conservent leur pouvoir de décision en ce qui concerne leurs honoraires. Le remboursement des soins médicaux par acte reste également un élément essentiel du financement des hôpitaux ".La ministre souhaite maintenir les formes existantes d'honoraires forfaitaires, par exemple, en biologie clinique et en imagerie médicale. "Mon objectif n'est certainement pas de soumettre massivement les spécialistes belges à des systèmes de rétribution forfaitaire."