Je suis un pessimiste. Le visage que le monde nous a montré au cours du dernier siècle est inquiétant et ne présage rien de bon. Outre les guerres toujours à fleur de, les catastrophes annoncées risquent de se succéder. Covid 19 en est une. Il y en aura d'autres : financières, numériques, climatiques, sociales, religieuses, politiques... Elles vont se succéder pendant des dizaines d'années, avant d'atteindre une limite où la vie sur terre deviendra pour beaucoup un enfer. Difficile à imaginer... je pense souvent à un monde à la Mad Max?

Mon pessimisme malgré tout tempéré par de nombreux signes qui me réconcilient avec la nature humaine et me font espérer que les choses peuvent vraiment changer : plus d'empathie, plus de compassion, le nombre d'ONG s'est multiplié, les élans de solidarités sont nombreux... Certains pays semblent avoir développé des sociétés plus apaisées, les pays nordiques préfigurent peut-être un autre modèle possible de relations, plus humaines, plus juste... J'ai envie d'y croire, mais, sauf au cinéma et dans les bandes dessinées, les méchants finissent souvent par l'emporter. La pandémie pourrait-elle rebattre les cartes et nous offrir un carré d'as, ou même un petit brelan, pour contrer les bouleversements annoncés?

Pourquoi pas?

Imaginons que la majorité des humains secouée par les événements récents prennent conscience qu'il faut changer le monde. Imaginons encore qu'il s'en suit une nouvelle façon de penser, de nouveau mode de relation, d'autres modèles. Prenons simplement la liste des changements déjà amorcés pendant la pandémie et qui pourraient être aisément implantés.

Sur le plan politique je retiens que plus d'un expert a juré que la mondialisation de l'économie devait être revue et qu'il fallait ramener sur les territoires nationaux des activités essentielles : médicaments, certains produits industriels, l'agriculture... Nous ne devrions plus nous adapter, en tant que Nation, en tant qu'Europe au projet "mondialisation", mais, au contraire, l'adapter à un contenu national, européen minimal. La solidarité est apparue comme un élément essentiel à notre survie tant sur le plan local, national, qu'européen. La décision des régions, des états, de soutenir les entreprises, d'assurer à chaque citoyen un revenu de remplacement s'il perd son travail est déjà inédite. Celle de la Banque Centrale européenne ne l'est pas moins. Elle met en place des mesures de refinancement ciblées à plus long terme qui permettent de maintenir ouvert le robinet du crédit. Le message... l'argent n'est pas un problème, on fera tourner la planche à billets, a généré de la confiance. On a appris des crises du passé et cette mesure, à rebours de tout ce qui a été fait auparavant, pourrait réussir. L'argent n'est-il pas un concept, une fiction, un consensus, susceptible d'être aménagé? La vraie richesse d'un pays n'est-elle pas, au-delà de ses entreprises, les infrastructures, l'enseignement, l'imagination, l'inventivité, la culture, le savoir accumulé, la capacité des personnes à rebondir? Les décisions prises semblent indiquer que tous ont compris qu'il fallait sauver ce trésor en rassurant tout le monde et en insufflant de la confiance.

Le covid19 a fait ressentir à tous la peur d'une fin possible

La pandémie a aussi révélé combien les humains étaient inventifs et capables de s'adapter, en quelques jours, à une nouvelle situation. Les usines qui fabriquaient des automobiles se sont mises à produire des respirateurs, d'autres, des masques, du gel hydroalcoolique, du matériel de protection. Rien ne leur semble impossible et, technologie aidant, il semble qu'il suffit de le demander pour voir surgir l'invention appropriée. Tous ceux qui portent le changement, ont les réponses appropriées sont déjà présents.

La pandémie a donné une chance à des personnes, des produits, des technologies, des personnalités, qui étaient dormantes dans notre société. Elle favorisera les plus agiles, les mieux adaptés, les plus inventifs. Les ventes électroniques explosent ; le travail à distance séduit tant les employés que les employeurs ; l'enseignement par ordinateur, déjà performant pour les études supérieures, pourrait devenir la norme dès les petites classes. La télémédecine s'est définitivement implantée, et tout le modèle de distribution des soins qui engorgeait les urgences mettait à mal les finances publiques, pourrait être réorganisé d'une manière plus efficace, orientée vers la prévention et probablement moins coûteuse.

Il est aussi possible que la pandémie et l'impact qu'elle aura sur le monde pourraient booster la recherche de solution pour lutter contre le réchauffement climatique : elle pourrait bénéficier de cette flambée d'inventivité et de la solidarité internationale qui s'est imposée, de décisions au niveau des grandes banques pour soutenir des projets d'envergure qui dépassent les intérêts immédiats des états et favorise les entreprises émergentes économes en énergies fossiles...

Comme beaucoup, je me suis finalement laissé envahir par l'idée d'un monde différent. Tous les problèmes trouveront-ils leur solution? Demain, brille toujours de cet éclat particulier d'un futur dont on ne sait rien, mais dont on ose tout espérer. Le covid19 a fait ressentir à tous la peur d'une fin possible, le confinement, si pénible fût-il, a pu donner, à certains, l'occasion de quitter le monde kitsch dans lequel ils vivaient et se livrer à un peu de méditation. Il y a là de quoi changer leur regard. Ceci en soi est un espoir... Je jette les yeux sur le monde qui s'engage dans cet 'après' dont je rêve. Floyd... haine raciale... mon écran TV tremble sous l'impact des discours haineux, des cris de rage, de colère, mettant à mal mes hypothèses et, les interventions de Trump aidant, me replongent dans mon pessimisme.

Je suis un pessimiste. Le visage que le monde nous a montré au cours du dernier siècle est inquiétant et ne présage rien de bon. Outre les guerres toujours à fleur de, les catastrophes annoncées risquent de se succéder. Covid 19 en est une. Il y en aura d'autres : financières, numériques, climatiques, sociales, religieuses, politiques... Elles vont se succéder pendant des dizaines d'années, avant d'atteindre une limite où la vie sur terre deviendra pour beaucoup un enfer. Difficile à imaginer... je pense souvent à un monde à la Mad Max?Mon pessimisme malgré tout tempéré par de nombreux signes qui me réconcilient avec la nature humaine et me font espérer que les choses peuvent vraiment changer : plus d'empathie, plus de compassion, le nombre d'ONG s'est multiplié, les élans de solidarités sont nombreux... Certains pays semblent avoir développé des sociétés plus apaisées, les pays nordiques préfigurent peut-être un autre modèle possible de relations, plus humaines, plus juste... J'ai envie d'y croire, mais, sauf au cinéma et dans les bandes dessinées, les méchants finissent souvent par l'emporter. La pandémie pourrait-elle rebattre les cartes et nous offrir un carré d'as, ou même un petit brelan, pour contrer les bouleversements annoncés?Pourquoi pas?Imaginons que la majorité des humains secouée par les événements récents prennent conscience qu'il faut changer le monde. Imaginons encore qu'il s'en suit une nouvelle façon de penser, de nouveau mode de relation, d'autres modèles. Prenons simplement la liste des changements déjà amorcés pendant la pandémie et qui pourraient être aisément implantés.Sur le plan politique je retiens que plus d'un expert a juré que la mondialisation de l'économie devait être revue et qu'il fallait ramener sur les territoires nationaux des activités essentielles : médicaments, certains produits industriels, l'agriculture... Nous ne devrions plus nous adapter, en tant que Nation, en tant qu'Europe au projet "mondialisation", mais, au contraire, l'adapter à un contenu national, européen minimal. La solidarité est apparue comme un élément essentiel à notre survie tant sur le plan local, national, qu'européen. La décision des régions, des états, de soutenir les entreprises, d'assurer à chaque citoyen un revenu de remplacement s'il perd son travail est déjà inédite. Celle de la Banque Centrale européenne ne l'est pas moins. Elle met en place des mesures de refinancement ciblées à plus long terme qui permettent de maintenir ouvert le robinet du crédit. Le message... l'argent n'est pas un problème, on fera tourner la planche à billets, a généré de la confiance. On a appris des crises du passé et cette mesure, à rebours de tout ce qui a été fait auparavant, pourrait réussir. L'argent n'est-il pas un concept, une fiction, un consensus, susceptible d'être aménagé? La vraie richesse d'un pays n'est-elle pas, au-delà de ses entreprises, les infrastructures, l'enseignement, l'imagination, l'inventivité, la culture, le savoir accumulé, la capacité des personnes à rebondir? Les décisions prises semblent indiquer que tous ont compris qu'il fallait sauver ce trésor en rassurant tout le monde et en insufflant de la confiance.La pandémie a aussi révélé combien les humains étaient inventifs et capables de s'adapter, en quelques jours, à une nouvelle situation. Les usines qui fabriquaient des automobiles se sont mises à produire des respirateurs, d'autres, des masques, du gel hydroalcoolique, du matériel de protection. Rien ne leur semble impossible et, technologie aidant, il semble qu'il suffit de le demander pour voir surgir l'invention appropriée. Tous ceux qui portent le changement, ont les réponses appropriées sont déjà présents.La pandémie a donné une chance à des personnes, des produits, des technologies, des personnalités, qui étaient dormantes dans notre société. Elle favorisera les plus agiles, les mieux adaptés, les plus inventifs. Les ventes électroniques explosent ; le travail à distance séduit tant les employés que les employeurs ; l'enseignement par ordinateur, déjà performant pour les études supérieures, pourrait devenir la norme dès les petites classes. La télémédecine s'est définitivement implantée, et tout le modèle de distribution des soins qui engorgeait les urgences mettait à mal les finances publiques, pourrait être réorganisé d'une manière plus efficace, orientée vers la prévention et probablement moins coûteuse.Il est aussi possible que la pandémie et l'impact qu'elle aura sur le monde pourraient booster la recherche de solution pour lutter contre le réchauffement climatique : elle pourrait bénéficier de cette flambée d'inventivité et de la solidarité internationale qui s'est imposée, de décisions au niveau des grandes banques pour soutenir des projets d'envergure qui dépassent les intérêts immédiats des états et favorise les entreprises émergentes économes en énergies fossiles...Comme beaucoup, je me suis finalement laissé envahir par l'idée d'un monde différent. Tous les problèmes trouveront-ils leur solution? Demain, brille toujours de cet éclat particulier d'un futur dont on ne sait rien, mais dont on ose tout espérer. Le covid19 a fait ressentir à tous la peur d'une fin possible, le confinement, si pénible fût-il, a pu donner, à certains, l'occasion de quitter le monde kitsch dans lequel ils vivaient et se livrer à un peu de méditation. Il y a là de quoi changer leur regard. Ceci en soi est un espoir... Je jette les yeux sur le monde qui s'engage dans cet 'après' dont je rêve. Floyd... haine raciale... mon écran TV tremble sous l'impact des discours haineux, des cris de rage, de colère, mettant à mal mes hypothèses et, les interventions de Trump aidant, me replongent dans mon pessimisme.