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La pandémie a fait plus de 227.000 morts au Royaume-Uni, l'un des pires bilans en Europe, et le gouvernement, dirigé alors par Boris Johnson, a été accusé d'avoir agi trop tardivement, notamment en ne confinant pas tout de suite la population.La commission d'enquête chargée d'évaluer la gestion de la pandémie par le gouvernement a débuté ce mois-ci ses auditions et s'intéresse dans un premier volet à l'état de préparation des autorités."L'erreur centrale qui a pénalisé la réponse britannique, tout comme celle du reste du monde occidental, c'est la décision explicite qu'il ne serait pas possible d'arrêter la propagation d'une nouvelle pandémie", a affirmé Matt Hancock.En conséquence, les mesures pour freiner sa propagation comme les "stocks, les tests, les traitements antiviraux et le traçage des cas contacts" n'ont pas été privilégiés en amont et "nous avons dû les mettre en place en partant de zéro quand la pandémie est arrivée", a-t-il ajouté, se disant "profondément désolé pour l'impact" de ce manque de préparation."Mais je comprends pourquoi, certains auront du mal à accepter ces excuses de ma part", a-t-il ajouté.Un peu plus tard, l'ancien ministre a aussi jugé "terrible" le niveau de préparation dans le système de soins à domicile."Tout ce que je peux faire c'est assurer que cette enquête ira au fond des choses et qu'à l'avenir, nous en tirerons les bonnes leçons pour que nous puissions arrêter la diffusion d'une pandémie beaucoup beaucoup plus tôt", a encore plaidé Matt Hancock, poussé à la démission en juin 2021.Avant lui, l'ancien Premier ministre David Cameron, l'ancien ministre des Finances George Osborne et des responsables du système de santé ont aussi témoigné devant la commission.Des proches des victimes ont eux regretté de ne pas faire partie des témoins entendus dans cette première partie.BELGA