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Du côté des recruteurs - gestionnaires d'hôpitaux, ONE, Inami, Santé publique, industrie pharmaceutique -, le message est plus unanime: il n'est pas simple aujourd'hui de trouver des médecins. La preuve en sont les sommes substantielles que différents hôpitaux ou administrations investissent dans les pages Emplois de la presse médicale et générale.La sensibilité face aux pénuries est radicalement différente au nord et au sud: la Flandre se demande pourquoi la Wallonie pleure pour trouver des médecins alors que la densité de médecins - notamment celle des pédiatres - est largement supérieure dans le sud du pays (lire Jdm n°2393). Les pédiatres flamands affirment même qu'ils n'ont pas suffisamment... de patients. Au sud du pays, on parle de " spectre de la pénurie " qui mettra bientôt les médecins dans une telle position de force qu'ils négocieront à la hausse leurs honoraires.Dans l'attente du cadastre "robuste", le débat continue sur la question de savoir s'il faut mettre en place un concours à l'issue du 1er Bac ou plutôt ou un examen d'entrée comme en Flandre: c'est l'avis de l'Absym, de plusieurs anciens doyens et, plus étonnamment, des étudiants en médecine de l'Université de Namur et de l'ULB.Pour l'AGE de l'UNamur et le BEM de l'ULB en effet, un concours à la fin de la 1&è;re année débouchera sur une situation ingérable: concurrence féroce dans les auditoires de 1&è;re année, difficulté pour les étudiants bisseurs et risque de reçus-collés.Ce risque prescrirait de mettre en place plutôt un examen d'entrée qui, accompagné de cours de remédiation, allierait pragmatisme et égalité des chances.