...

Le Figaro, qui résume l'étude note que " les pays du Nord ont moins recours à ce geste chirurgical qu'au sud et à l'est. La France se situe dans une honorable moyenne. À Chypre, un accouchement sur deux comprend une césarienne. En Islande, la proportion chute à un sur sept, et en France, un sur cinq. Cet échantillon illustre l'étonnante et persistante disparité des pratiques obstétriques en Europe, révélée par une étude pan-européenne publiée dans le journal des obstétriciens britanniques (BJOG). ""Les bons élèves, proches des recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (15 %), sont plutôt localisés dans le Nord", note Le Figaro : Islande (14,8 %), Finlande (16,8 %), Pays-Bas (17 %) - et les pays qui pèchent par excès, au Sud : Chypre (52,2 %), Portugal (36,3 %), Italie (38 %). "Avec 21 %, la France se situe dans la moyenne basse". "Ces disparités ne peuvent pas s'expliquer par le profil des patientes, "car il n'y a pas plus de naissances pathologiques en Italie qu'en France, alors que le taux de césariennes y est presque deux fois plus élevé " , selon le Pr Philippe Deruelle (CHRU de Lille), interrogé par le quotidien français. Un fort taux de césariennes est pour lui le signe de soins de mauvaise qualité. " 52 % de césariennes à Chypre, c'est n'importe quoi ! C'est presque une violence faite aux femmes ", dénonce-t-il.Outre des explications culturelles - il y a beaucoup moins de sage-femmes en Allemagne, pays qui affiche un taux élevé de césariennes (31%) -, les taux anormaux de césarienne peuvent masquer une formation insuffisante des obstétriciens en matière d'accouchement par voie basse d'un bébé en siège ou de jumeaux.