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Les chercheurs néerlandais ont suivi 9.152 adultes âgés de plus de 55 ans pendant plus de dix ans. Au début de l'étude, leur fonction cognitive a été évaluée en utilisant le test Mini-Mental State qui apprécie l'orientation, la mémoire, l'attention, la langue, et la construction visuo-spatiale. En 2012, 1.134 AVC avaient été enregistrés dans le groupe de volontaires. Un double constat a été tiré à l'issue de ce travail : les trous de mémoire auto-déclarés s'avèrent associés à un risque accru de 20% de subir ultérieurement un AVC (vs absence de trous de mémoire) et ce risque monte même à 39% chez les personnes ayant un niveau de formation ou d'éducation élevé. Des résultats qui justifient une enquête plus approfondie. Pour les auteurs, les trous de mémoire pourraient dans certains cas être la conséquence d'une réduction du flux sanguin vers le cerveau, un symptôme précurseur de l'AVC. Quant au lien avec le niveau d'instruction, il peut sembler étonnant dans la mesure où le cerveau met plus de temps à être endommagé et à présenter une démence chez les gens cultivés. Les scientifiques avancent une explication : lorsque ces personnes commencent à se plaindre de problèmes de mémoire, cela signifie que le processus de déclin cognitif est déjà enclenché.