...

Contre l'arthrose, il n'existe comme chacun sait, malheureusement pas encore de traitement curatif. Il existe des thérapies de soulagement des plaintes visant à améliorer la qualité de vie. Mais si cela ne suffit pas, ces patients devront passer par l'arthroplastie." La Belgique enregistre actuellement chaque année quelque 26.000 hospitalisations motivées par un problème d'arthrose du genou, dont à peine 2% à la clinique de jour. Les patients sont âgés de 68 ans en moyenne et 61% sont des femmes. Dans 94% des cas, ils reçoivent une prothèse du genou. "D'après les chiffres de l'OCDE, la Belgique occupe la quatrième place du classement européen du plus grand nombre de prothèses du genou par habitant. Un rapport de l'INAMI publié en 2023 révèle toutefois que le nombre d'interventions varie d'une région à l'autre, de 153 arthroplasties pour 100.000 habitants à Bruxelles à 260 en Flandre-Orientale.Le KCE a donc été invité à plancher sur des indicateurs de qualité EBM.Le rapport détaille quelques exemples :? L'imagerie médicale n'est pas nécessaire pour poser un diagnostic en médecine générale : l'examen clinique suffit, pointe le KCE. " Chez le médecin spécialiste, l'examen radiologique (radiographie, pas IRM) sera par contre requis pour la confirmation du diagnostic et la préparation à une opération. "? L'activité physique est recommandée de façon générale pour prévenir et améliorer la douleur en cas d'arthrose. Le kinésithérapeute est l'acteur le mieux placé pour proposer des exercices adaptés au patient, mais le recours à la kinésithérapie pour l'arthrose du genou (avancée) semble encore très variable. " On observe aussi que les patients se voient encore et toujours proposer des traitements qui ne contribuent pas à une prise en charge de qualité, comme des massages, des traitements par la chaleur et le froid (thermothérapie) ou l'électrothérapie. "? Si une arthroplastie du genou s'avère nécessaire, " le kinésithérapeute devrait idéalement débuter la thérapie par l'exercice dès le jour de l'intervention. À l'heure actuelle, cette intervention ne commence souvent que le lendemain de l'opération ".Le KCE souligne que la Belgique manque de données fiables cliniques en matière de prise en charge de l'arthrose du genou par le MG ou le kiné. Le KCE liste donc des indicateurs de qualité concernant les patients opérés.Etant donné que les entités fédérées sont compétentes pour évaluer la qualité des soins, le KCE lance des filets en direction de la Plateforme pour l'amélioration continue de la qualité des soins et de la sécurité des patients (PAQS) à Bruxelles et en Wallonie, et du Vlaams Instituut voor Kwaliteit van Zorg (VIKZ) en Flandre." À eux, à présent, de poursuivre l'opérationnalisation des résultats et d'assurer leur mise en application. Le rapport peut toutefois aussi être une source d'inspiration pour tous les prestataires impliqués dans la prise en charge de l'arthrose du genou, afin que toutes les personnes confrontées à ce problème reçoivent des soins de qualité. "